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GACE BRULÉ : sa vie et son oeuvre

Publié le 13/12/2018

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GACE BRULÉ (vers 1160-apr. 1213). Trouvère champenois, Gace appartient à la petite noblesse briarde; il fait partie, en 1189, du groupe de poètes qui entoure la comtesse Marie de Champagne, fille de Louis VII et d’Aliénor d’Aquitaine; il a très certainement connu Conon de Béthune. Puis il s’attache à la plupart des grandes cours : Bretagne, Blois, avant de connaître la faveur de Louis VIII.
 
La production de Gace Brulé est considérable. Plus de cent poèmes lui ont été attribués : on ne lui reconnaît plus actuellement la paternité que d’une soixantaine (soixante-neuf, plus quinze douteux, selon H.P. Dyggve). Presque tous sont des chansons d’amour. Leur succès considérable est attesté par le Roman de Guillaume de Dole, qui en inclut trois dans ses « farcitures » lyriques. Dante considère l’une de ses chansons : Tre d’amor qui en mon cor repaire — qu’il attribua par erreur à Thibaut de Champagne — comme un modèle de perfection; il y trouve « les trois degrés nécessaires à une construction accomplie : le charme, la grâce et l’élévation » (R. Dragonetti).


« même extase( ...

).

C'est le poème qui fait exister l'amour courtois et crée l'amant dans le trouvère >>.

Une telle attitude transfigure le lieu commun.

Celui-ci est à la base de toute� la tradition lyrique, mais aussi rhétorique, du Moyen Age.

On retrouve donc chez Gace Brulé tous les thèmes troubadouresques : les joies et les souffrances de l'amour, les désespoirs et les triomphes, les célébrations de la Dame ...

Il semble que Gace soit exclusivement attentif aux voix de son être profond, indifférent à une réalité extérieure qui n'apparaît guère que sous les traits du « losangier », du jaloux malfaisant.

Gace Brulé témoigne d'une grande maîtrise de la tech­ nique comme de la langue : structures strophiques sou­ vent complexes, clarté d'un langage à la fois rigoureux et recherché.

Il en résulte un style de grande tenue, sans grandiloquence, parfois un peu figé, bien adapté en tout cas au ton élégiaque aristocratique que cultive ce trou­ vère, et qui explique la faveur qu ·il a rencontrée auprès de ses contemporains.

BIBLIOGRAPHIE Éditions.

- G.

Huet, Société des anciens textes français, 1902: H.P.

Dyggve, Gace Brulé, trouv�re champenois, édition et étude historique, Helsinki, Soc.

de litt.

fin n o is e, 1951.

poèmes d'amour des x1•-xm• siècles, présentés et traduits par E.

Baumgartner et F.

Ferrand, U.G.E.,. »

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