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GADENNE Paul : sa vie et son oeuvre

Publié le 13/12/2018

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GADENNE Paul (1907-1956). Romancier, né à Armen-tières. Salué de son vivant par les plus grands noms de la critique et des lettres comme l’un des écrivains les plus représentatifs de sa génération, Paul Gadenne, en mourant prématurément de la tuberculose à l’âge de quarante-neuf ans, emportait avec lui son œuvre dans l’oubli. A partir de 1956 son nom n’apparaît plus, jusqu’en 1973, où, à la faveur de l’édition posthume de son dernier roman, les Hauts Quartiers, on le redécouvre. Timidement encore, mais suffisamment pour le reconnaître comme l’un des précurseurs les plus décisifs des grands bouleversements qui, dans les années 60, allaient transfigurer l’univers du roman. De Siloë (1941) aux Hauts Quartiers, l’œuvre de Gadenne dessine l’itinéraire de l’ancien roman au nouveau; c’est le parcours d’une ascèse, qui conduit d’une forme encore toute classique (Siloë, qui raconte la convalescence initiatique, dans un sanatorium de montagne, d’un jeune homme atteint par la tuberculose) à une écriture du dépouillement. Assimilé un peu hâtivement aux écrivains du « roman blanc », Gadenne a pu être considéré comme un pair de Jean Cayrol, de Marguerite Duras. Les quatre romans que, presque coup sur coup, il publie après guerre : le Vent noir (1947), la Rue profonde (1948), Baleine et l’Avenue (1949), présentent en effet un certain nombre de points communs avec les textes de ces auteurs : même forme dépouillée à l’extrême, à la limite parfois du poème en

« prose par la minceur de l'intrigue soumise au rythme de l'attente et au poids du silence, même omniprésence de la mémoire, du temps, même thème du rapport ambigu du créateur à sa création, des mots comme mystère, de leur inévitable usure ...

Ces similitudes pourtant ne défi­ nissent pas une vision du monde personnelle, que ses trois romans suivants, la Plage de Scheveningen (1952), l'Invitation chez les Stirl (1955) et les Hauts Quartiers, par le retour de l'auteur au romanesque, permettent de cerner.

Tournant le dos au « nouveau roman "• Gadenne veut rester un « possédé » : la transparence de 1 'écriture doit être soumise à une signification spirituelle plus pro­ fonde, sur laquelle, en dernière instance, lui seul détient les pleins pouvoirs.

BIBLIOGRAPHIE A partir des années 80.

no m bre use s éditions ou rééditions chez Actes Sud (Baleine.

1982; Poèmes, 1983: A propos du roman, 1983; Bal à Espelette, 1986; Scènes dans le château, 1986).

aux Ed.

le Tout pour le tou t (la Rue profonde.

1982; l'Inadvertance, 1982).

et chez Séquences (le Guide du voyageur, 1986).

A consulter.

-Les Cahiers Paul Cadenne sont publiés par la revue Ouvertures depuis 1984.

N.

VASSEUR. »

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