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Gaston

Publié le 05/03/2017

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Rédaction Sujet : Rédiger une lettre que Gaston Biron envoie à sa mère en lui racontant l’horreur du champ de bataille et la sortie des tranchées. Le 21 septembre 1916. Ma tendre mère, Qu’il est triste de devoir t’écrire dans ces misérables conditions. Sais-tu où je me trouve à cet instant ? Oh ma douce, ma plus belle je vais te le dire. Dans le froid, l’obscurité, les lampes sont éteintes et les lourds ronflements de mes compagnons de guerre m’arrivent dans les oreilles. Dieu sait que j’ai peur, à chaque seconde, de mourir, qu’un obus gigantesque me bouscule et me tue, et pourtant, ma chère mère, je survis. Les jours sont longs, si tu savais. Les nuits sont affreuses, terrifiantes, sombres et malsaines. J’en fais des cauchemars, ma tendre maman, comme je t’appelais autrefois. Ô mère, je donnerai tant pour sentir ta douce odeur le soir, entendre ta délicieuse voix à la place de ces canons abominables et pouvoir toucher ta si jolie peau de mes mains endurcis par la misère demeurant dans ce sinistre endroit. Hier, nous avons passé une journée angoissante, peut-être la pire parmi tant d’autres. Nous nous sommes rendus à Verdun et nous avons combattus, bravé l’ennemi. Nous nous sommes levés à l’aube. Le froid me piquait les yeux et la fumée des cigares embaumaient les tranch&...

« pâle, vide.

Il marchait entre tous les hommes d’un pas lourd.

Cet homme est puissant, c’est un sage, un grand, un lion de la savane.

Il s’est avancé puis le décompte a commencé.

Les souffles se sont accélérés, la tension est montée, les fusils se sont chargés et tout cela commença à partir de ce moment précis.

Le coup de sifflet à retentit et nous nous sommes précipité.

Nous devions traverser à tout prix le « no man’s land » afin d’attaquer l’ennemi.

J’ai couru, je ne me suis point arrêté, ma gorge me brûlait et je n’osais regarder autour de moi ces corps ensanglantés.

Je fixais le Colonel Dax.

Je n’avais pas d’autre choix que de le suivre, il m’apparaissait comme une lumière scintillante au beau milieu de ce tableau noir et triste, comme Jésus, mère, comme l’espoir.

Je le suivais tel un esclave, je perdais peu à peu toutes mes forces, et malgré tout j’étais encore en vie.

Soudain, j’entendis un effroyable hurlement près de moi.

J’ai vu mon compagnon, mon meilleur ami de guerre, mon camarade, se faire tuer sous mes yeux.

Je me suis arrêté et je me suis précipité vers lui.

Je l’ai doucement pris par l’épaule et je l’ai soulevé.

Il ne bougeait pas, ne disait plus un mot, il avait seulement un œil ouvert et me regardait.

Je pus lire des centaines de choses dans son regard.

Une gratitude, un remerciement, une confiance entière en mes bras qui le portait difficilement.

Pardonne-moi de cette larme versée sur le doux papier, maman.

Je ne peux m’empêcher de penser à lui.

Charles.

Mon fidèle compagnon de route… Après l’avoir pris sur mes épaules, je courus, je ne m’arrêtai plus.

Je ne voyais plus le Colonel.

Les corps s’entassaient et les têtes découpées roulaient à terre.

Le sang chaud coulait à flot et salissait mes chaussures.

J’observai autour de moi ces hommes projetés en l’air à quelques mètres de haut.

Des cris stridents résonnaient dans mon crâne et je distinguais, au fond, le ciel noir.

Les gouttes de pluie s’abattirent sur le champ de bataille dans un bruit grinçant.

Je buttais sur les casques verts et les corps morts.

Soudain, je tombai et Charles s’étala sur le sol de tout son long.

Je me précipitai sur lui et tentai de le protéger avec mon corps de toutes les nombreuses poussières volantes.

Mes larmes coulèrent. Ce fut la première fois qu’elle avaient un gout aussi amer.

Un instant, j’ai perdu toute foie, tout espoir.

Charles essaya d’ouvrir la bouche mais le sang qui giclait de ses lèvres l’empêcha de parler.

Il était dans un état déplorable.

L’épaisse fumée me rentrait dans la bouche et enflammait mes entrailles.

Ses yeux se fermèrent doucement et son pouls s’arrêta brusquement.

Je compris tout de suite que mon fidèle Charles était mort.

Je hurlai et me relevai lourdement, sentant que je devais malgré tout me dépêcher pour ne pas finir ainsi.

Je courus et reprit mon fusil que. »

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