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GAUCHET Claude : sa vie et son oeuvre

Publié le 12/12/2018

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GAUCHET Claude (1540?-apr. 1620). Poète d’Ile-de-France, né à Dammartin-en-Goële, près d’Ermenonville, dans des paysages qui semblent l’avoir formé, Claude Gauchet dut sans doute sa fortune à une tante, nourrice de Marguerite de Valois (la future épouse de Henri IV). Il plaît à Charles IX, qui aimait les poètes, et devient son aumônier ordinaire; ce service se poursuit sous Henri III et Henri IV : preuve que Gauchet était d’un aimable tempérament. Il est ensuite archidiacre de Bayeux, en bons rapports avec son évêque; il s’établit enfin dans un prieuré près de Senlis, où il entraîne ses amis chaque fois qu’il peut quitter Paris et les devoirs de sa charge. Ce prieuré prend dans son œuvre le nom de Beaujour, et le village voisin celui de Beauval. Sans abuser tout à fait son lecteur, il les fait baigner par la Marne.

 

« Encore que sa poésie n’ait pas toute la politesse de notre siècle — dit, en plein xviie siècle, le très avisé Guillaume Colletet —, elle a de la force et des agrémens capables de forcer tous les siècles à venir ». Gauchet appartient en effet à cette lignée d’écrivains de la Renaissance qui ont trouvé assez de charme à décrire les objets, les êtres et les occupations du monde rural. Il possède à la fois le regard observateur de Du Fail et celui du peintre, sans atteindre l’attitude esthétisante de la Bergerie de Rémy Belleau : il prend un plaisir beaucoup trop direct à ce qu’il voit.

« infini de nobles gravures et de cartouches», selon le témoignage de Colletet.

C'est dire à quel point l'œuvre est à la fois décorative et exacte dans le détail, suggestive et plaisante.

Comme dans un cycle de tapisseries, Gauchet l'a découpée selon les quatre saisons, avec leurs chasses et leurs pêches, fenaisons et moissons, de remarquables vendanges, une belle description du travail des bûcherons, mais aussi un orage de printemps, qui laisse tout le jardin ployé, etc.

« Curieux, je rn' enquiers ...

» : il manifeste en effet un goût d'ethnologue pour les techniques artisanales du monde rural, pour les mœurs et jeux des paysans, mais aussi une vision très attentive des animaux et de leur comportement.

Partout, malgré les guerres de Religion, règne un esprit de fête, que souligne la bonne santé joyeuse de la langue.

Gauchet compte sur la vigueur et la précision du vocabulaire, la sûreté et la simplicité de la syntaxe, pour rendre compte de toutes ces modestes merveilles.. »

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