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GHÉON Henri : sa vie et son oeuvre

Publié le 13/12/2018

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GHÉON Henri, pseudonyme d’Henri Léon Vangeon (1875-1944). Le silence s’est injustement établi autour de l’œuvre de Ghéon, ami de Gide et l’un des fondateurs de la Nouvelle Revue française [voir Nouvelle revue française (la)]. Ce « faune [...] éperdu de sympathie » (Gide), ce « Barbe-Bleue hilare [...] perpétuellement ivre d’exister » (Martin du Gard) fut un critique remarquable (le seul de la Nouvelle Revue française à avoir pressenti l’importance de Proust), un romancier original (le Consolateur, 1903; la Vieille Dame des rues, 1930; la Jambe noire, 1941, etc.), mais aussi un poète qui s’entendait « à demi-mot avec la nature » (Gide) et qui eût peut-être souhaité devenir le Shakespeare français.

 

Le Pain (1912), « tragédie populaire », dans sa peinture d’un « héros du travail », frisait le ridicule. Elle annonçait pourtant ce qui serait la constante de cette œuvre : « Recevoir la vie de la terre — le pseudonyme Ghéon rappelait d’ailleurs le mot grec de même signification — [...] pour la transmettre aux faims terrestres ». C’est pendant la guerre, sur le front de l’Artois,

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