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GUIMARD Paul : sa vie et son oeuvre

Publié le 14/12/2018

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GUIMARD Paul (né en 1921). Romancier, né à Saint-Mars-la-Jaille (Loire-Atlantique). Après des études à Nantes, il travaille à l'Écho de la Loire et à Ouest-Éclair (1941-1943), noue des contacts avec la Résistance, puis, à la Libération, fonde et dirige l’émission de radio « la Tribune de Paris» (1945-1949). En 1955, quittant le journalisme, auquel il reviendra comme éditorialiste à l'Express (1971-1975), il publie un roman satirique, les Faux Frères (prix de l’Humour 1956), suivi de Rue du Havre (prix Interallié 1957) et de l'Ironie du sort (1961). Son classicisme d’écriture, sa défiance à l’égard de la littérature engagée le rapprochent de son ami Antoine Blondin, avec lequel il écrit une comédie, Un garçon d'honneur (1960). Guimard est aussi un grand navigateur, relatant parfois en direct sur les ondes les péripéties de ses croisières, émaillant ses romans de métaphores marines : « flot montant » inondant chaque matin la rue du Havre, découverte « comme une grève » par le «jusant» vespéral. Au cours d’un voyage, la mort le frôle : expérience qui trouvera son écho dans les Choses de la vie (1967, prix des Libraires), porté à l’écran par Claude Sautet (1969, prix Louis-Delluc), puis dans le Mauvais Temps (1976). En 1978, la course autour du monde à la voile lui inspire l'Empire des mers, étude psychologique de ces marins captivés par la « démesure océane ». De 1982 à 1986, il appartient à la Haute Autorité de l’audiovisuel. Il publie ensuite deux romans. Un concours de circonstances (1990) et l'Age de pierre (1992). Paul Guimard est le mari de Benoîte Groult.

« Avec les Choses de la vie, le ton change.

Toujours inextricable, le labyrinthe des causes conduit pourtant quelque part, vers la mort à tout instant imminente.

A la fin violente, mais décrite de l'extérieur, se substitue ici une analyse subjective, narrée à la première personne, de l'agonie et de l'évanouissement.

La mort y est aussi objectivée : obstacle dressé en travers de la route ou lame déferlant sur un voilier (le Mauvais Temps), cause finale enfin démasquée, muraille barrant l'horizon ou s'abattant sur l'homme vaincu mais lucide.

Cette expé­ rience tragique oriente l'humour de l'écrivain vers une sagesse qui est moins un carpe diem qu'un recueille­ ment, une attention extrême à ces «choses de la vie», parfum d'une fleur, saveur d'une pomme, amitiés, amours naissantes, tout un monde de sensations exquises à celui qui sait qu'il va mourir.

Vivre chaque instant comme si c'était le dernier : le cynique est devenu stoï­ cien.

Cette philosophie s'inscrit avec aisance dans la juxtaposition de deux écritures, monologue intérieur en phrases courtes, parfois haletantes, utilisant la langue familière, et constat d'une exactitude pointilleuse, éco­ nome de métaphores et d'adjectifs, tentant de tenir à distance un monde peuplé de forces hostiles.

M.-A.

DE BEAUMARCHAIS. »

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