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HAMLET monologue acte 1 scène 1

Publié le 31/01/2013

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Monologue 1,  acte I scène 2 « Ô chair trop trop solide ! «   Explication de texte   Questions introductives à l’œuvre d’Hamlet : Elles doivent vérifier que la lecture de la pièce a bien été faite. Elles doivent permettre de poser quelques éléments indispensables à la compréhension de la pièce. Des questions qui permettront aux élèves d’identifier : - Le genre de la pièce : une tragédie aux accents comiques récurrents. Ce couple tragi-comique  est constitutif du grotesque shakespearien dans ses tragédies où la gravité, même la plus funèbre, laisse toujours place à la respiration de la distance ou du retournement comique. NB : Grotesque : s’oppose au Sublime antique. L’attitude bouffonne ressortit au grotesque. Burlesque : dégradation de personnages ou de situations héroïques. - Le sous-genre particulier de la pièce : a revenge tragedy, une tragédie de la vengeance où le moteur de toute action est le désir ou la nécessité de la vengeance par l’acte meurtrier.   > Lecture du monologue.   Puis : - Les registres du monologue : la richesse du langage théâtral permet un mélange des registres  > tragique (sentiment prophétique de catastrophes inévitables qui auront effectivement lieu) ; lyrique  (l’expression débridée du « moi « du personnage principal qui ne s’exprime sincèrement et totalement que dans les monologues) ; polémique (le monologue cherche à trouver dans un dialogue intérieur des réponses incertaines à des questions pressantes ; le sous genre délibératif de ce monologue implique une incertitude qui confronte des points de vue opposés chez un même sujet. Exemple : le dégoût de la vie pousse à la tendance suicidaire mais l’amour du père et la révolte contre le remariage de la mère engendre une colère qui stimule la volonté de vivre. Désaccord plus tard approfondit déjà présent : alternative : vivre ou mourir ?). - La tonalité du monologue : élégiaque. Une plainte douloureuse, un sentiment mélancolique.    Situation du texte : - Avant le monologue : L’acte I scène 2 se déroule dans la salle du conseil du château. Sont présents le roi, la reine, Polonius, Laerte, les ambassadeurs danois de Norvège Valtemand et Cornélius et Hamlet arrivant en dernier. En réponse aux injonctions royales de renoncer à une tristesse du deuil trop longue (i.e qui dépasse deux mois) présentée comme anti naturelle, Hamlet répond par l’ironie (comment être sombre lorsque l’on est si près du soleil ? La mort est naturelle, certes, mais, implicitement, pas un remariage si précipité, etc…). Hamlet refuse que son deuil soit qualifié d’« étrange « par sa mère et s’oppose au consensus des apparences qu’impose la cour : « Je ne connais pas les semblants «. Il affirme sa différence en disqualifiant tout le jeu social qui y règne et dévoile que seule compte pour lui la complexité de l’intériorité : « Ce que j’ai en moi, rien ne peut l’exprimer «. C’est en réalité une prétérition, puisqu’il exprimera son chagrin et son dégoût dans son premier monologue. Après une ultime tentative de persuasion de la part du roi, Hamlet débute son monologue dans un contraste saisissant avec ce monarque qui vient de prononcer l’ouverture de sa débauche alcoolique : « … que chaque toast du roi soit répété par le ciel… «. Hamlet s’oppose décidément non seulement à la société courtisane mais également aux us et coutumes nationaux débridés. Il ne trouve refuge qu’en lui, mais est-ce dans l’apaisement ?  Début du monologue.   - Après le monologue : Hallucination d’Hamlet qui croit voir son père. Cela prépare et annonce la révélation d’Horatio à son prince. Un spectre muet a été vu à deux reprises qui portait les traits physiques et les armes de son père. Hamlet est sous le choc et veut le rencontrer à son tour pour l’interroger. Il soupçonne un acte de trahison qui pourrait expliquer que l’esprit de son père sorte du monde des morts pour revenir chez les vivants. Il pressent également, de manière prophétique, un malheur à venir, car cette intrusion d’un mort sur terre va contre l’ordre naturel des choses.                                                                                 Explication linéaire. Préalable indispensable à toute formalisation plus élaborée d’un commentaire analytique. Pourquoi ? Il est nécessaire de récolter et de comprendre le texte dans son détail avant de prétendre composer un commentaire fermement structuré donnant une vue synthétique à la fois du sens et de l’écriture du texte.               Monologue : dialogue avec soi-même du personnage. Il n’est pas directement adressé au spectateur. Ce dialogue entre les instances divisées du personnage est motivé par l’état affectif d’Hamlet. Il en présente ainsi un portait moral. Ce retour exclusif à sa propre personne et à sa propre parole est rendu nécessaire par sa douleur : il cherche à se comprendre et à établir sa ligne de conduite, à délibérer. Il cherche des réponses aux questions : que m’arrive-t-il ? que dois-je faire ?             Le monologue peut préparer la décision et l’action : il a une fonction dramatique [< grec « drama « : action].               Le texte :             « Ô chair trop souillée / trop trop solide [selon éditions anglaises et traductions] ! Si elle pouvait fondre, se dissoudre et se perdre en rosée ! Si l’Eternel n’avait pas interdit à l’homme de se tuer lui-même !... «               I. L’expression riche d’un désir de néant             L’apostrophe inaugurale introduit la modalité exclamative révélatrice du trouble d’Hamlet. Cette ouverture sur trois exclamations signale d’emblée la grande agitation intérieure du héros.  L’évocation du corps de l’homme se fait avec l’accent de la plainte. Il semble d’abord que ce soit la condition humaine qui soit ici évoquée dans son aspect charnel en l’absence de tout déterminant possessif « ma chair «. En effet, c’est bien à l’homme en général que « L’Eternel « a interdit le suicide dans le credo chrétien mais à c’est à Hamlet en particulier que s’applique cette défense d’attenter à sa propre existence. Hamlet déplore, paradoxalement, non pas la vulnérabilité du corps mais au contraire la résistance de la chair, sa capacité à persévérer dans l’être : elle est « trop trop solide «.  Le prince est tenté par le suicide, malheureusement proscrit par le dieu sa religion,  dont il semble attendre comme une permission immédiate miraculeuse. Cette attente est exprimée dans la répétition  de l’adverbe hypothétique de souhait « si «. Risquant de perdre le salut de son âme en commettant l’acte interdit, il ne reste à Hamlet que la possibilité de d&eac...

« - Les registres du monologue : la richesse du langage théâtral permet un mélange des registres  > tragique (sentiment prophétique de catastrophes inévitables qui auront effectivement lieu) ; lyrique  (l'expression débridée du « moi » du personnage principal qui ne s'exprime sincèrement et totalement que dans les monologues) ; polémique (le monologue cherche à trouver dans un dialogue intérieur des réponses incertaines à des questions pressantes ; le sous genre délibératif de ce monologue implique une incertitude qui confronte des points de vue opposés chez un même sujet.

Exemple : le dégoût de la vie pousse à la tendance suicidaire mais l'amour du père et la révolte contre le remariage de la mère engendre une colère qui stimule la volonté de vivre.

Désaccord plus tard approfondit déjà présent : alternative : vivre ou mourir ?). - La tonalité du monologue : élégiaque.

Une plainte douloureuse, un sentiment mélancolique.    Situation du texte : - Avant le monologue : L'acte I scène 2 se déroule dans la salle du conseil du château.

Sont présents le roi, la reine, Polonius, Laerte, les ambassadeurs danois de Norvège Valtemand et Cornélius et Hamlet arrivant en dernier. En réponse aux injonctions royales de renoncer à une tristesse du deuil trop longue (i.e qui dépasse deux mois) présentée comme anti naturelle, Hamlet répond par l'ironie (comment être sombre lorsque l'on est si près du soleil ? La mort est naturelle, certes, mais, implicitement, pas un remariage si précipité, etc...).

Hamlet refuse que son deuil soit qualifié d'« étrange » par sa mère et s'oppose au consensus des apparences qu'impose la cour : « Je ne connais pas les semblants ».

Il affirme sa différence en disqualifiant tout le jeu social qui y règne et dévoile que seule compte pour lui la complexité de l'intériorité : « Ce que j'ai en moi, rien ne peut l'exprimer ».

C'est en réalité une prétérition, puisqu'il exprimera son chagrin et son dégoût dans son premier monologue.

Après une ultime tentative de persuasion de la part du roi, Hamlet débute son monologue dans un contraste saisissant avec ce monarque qui vient de prononcer l'ouverture de sa débauche alcoolique : « ...

que chaque toast du roi soit répété par le ciel... ».

Hamlet s'oppose décidément non seulement à la société courtisane mais également aux us et coutumes nationaux débridés.

Il ne trouve refuge qu'en lui, mais est-ce dans l'apaisement ?  Début du monologue.. »

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