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HUGO (1802-1885) Les contemplations : Mors

Publié le 04/03/2011

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   Je vis cette faucheuse. Elle était dans son champ. Elle allait à grand pas moissonnant et fauchant, Noir squelette laissant passer le crépuscule. Dans l'ombre où l'on dirait que tout tremble et recule, 5 L'homme suivait des yeux les lueurs de la faulx. Et les triomphateurs sous les arcs triomphaux Tombaient; elle changeait en désert Babylone, Le trône en échafaud et l'échafaud en trône, Les roses en fumiers, les enfants en oiseaux, 10 L'or en cendre, et les yeux des mères en ruisseaux. Et les femmes criaient : — Rends-nous ce petit être. Pour le faire mourir, pourquoi l'avoir fait naître? — Ce n'était qu'un sanglot sur terre, en haut, en bas; Des mains aux doigts osseux sortaient des noirs grabats : 15 Un vent froid bruissait dans les linceuls sans nombre; Les peuples éperdus semblaient sous la faulx sombre Un troupeau frissonnant qui dans l'ombre s'enfuit; Tout était sous ses pieds deuil, épouvante et nuit. Derrière elle, le front baigné de douces flammes, 20 Un ange souriant portait la gerbe d'âmes.    Les contemplations, «Aujourd'hui«, livre IV, XVI

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« --- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 140146) Ah ! insensé qui crois que jene suis pas toi.

Victor Hugo Nom : anais perri E-mail : [email protected] Id user : 109223Vente autorisée : Oui Pour visualiser son profil suivez ce lien : http://www.devoir-de- philosophie.com/compte/marmotte2.html --- Informations sur le document transmis --- Titre : plan détaillé du poème "mors" des contemplations Catégorie: Littérature Envoyé par copier/coller --- Contenu du document --- Contenu du copier/coller: Lecture analytique : « Mors », Livre 4 des Contemplations (Victor Hugo) Problématique : Quelle vision de la mort Victor Hugo donne-t-il dans ce poème ? Comment ce poème traduit-il le travailde deuil du poète ? Comment la poésie permet-elle le travail du deuil ?I/ Une vision effroyable de la mort 1/ La représentation de la mort.

- 1er verbe : « je vis » : récit, à la première personne, d'une vision- Cette vision est fondée sur une allégorie (déf :représentation concrète d'une idée.

Cf manuel p.

361) bien connue : celle du squelette à la faux (v.5) qui représente la mort.-Proximité de la mort : adj démonstratif : « cette » ; équilibre des deux hémistiches du vers 1 : parallèle entre « je » et« elle ».Qu'est-ce que le « champ » ? le mondeQue moissonne la « faucheuse » ? des hommes, des âmes : cf v.20NB :orthographe de « faulx » est archaïque : conception païenne de la mort ? 2/ Une vision d'horreur- Le poète fait une description fantastique de la mort.

Il décrit une vision d'apocalypse.v.3 : oxymore :« noir squelette » v.

5 : « les lueurs de la faux » : idée que la mort est fulgurante.v.14 : « des mains aux doigts osseux », « noirsgrabats » : horreur- Champs lexicaux dominants : obscurité et peur : à faire relever.

V.

18 : lien étroit entre la mort, la peur etl'obscurité : « deuil, épouvante et nuit ».- La peur est rendue par différentes sensations : la vue, mais aussi l'ouïe (v.11, 15), letoucher (v.15 : « vent froid » ; v.17 : « frissonnant »).v.16-17 : l'enjambement permet de mieux assimiler « les peuples » à« un troupeau frissonnant» (placés en début de vers) : idée de perte d'humanité à la vue de la « faulx sombre » (placée encentre des deux vers) : noter la rime interne « sombre »/ « ombre ».

Caractère inéluctable de la peur : tétramètre régulier :3/3/3/3 + lien par les sonorités (allitération en « s », assonance en « an »).3/ La toute puissance de la mort.- v.2 : tétramètrerégulier : 3/3/3/3 : impression que rien n'arrête la mort.

De plus, « moissonnant » et « fauchant » n'ont pas de complément : lamort est universelle- v.6-10 : la mort détruit tout : a/ les grands hommes militaires : « triomphateurs » : mise en valeur de« tombaient » par le rejet en début de vers 7.

Rapprochement sonore entre les mots (allitérations, assonances) :« triomphateurs », « triomphaux », « tombaient » : insistance avec répétition de l'idée de triomphe, mais vanité face à la mort(comme le montre le rejet).b/ les grandes cités : « Babylone » : allusion biblique à une ville qui fut détruite à cause de sesvices.. »

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