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illusion comque IV,7

Publié le 03/02/2016

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illusion

« L'illusion comique » de Corneille Acte 4 scène 7 Etudiez le déchirement de Clindor, entre souvenirs heureux et peur de la mort. Que traduit psychologiquement l'hallucination de Clindor ? Clindor est en prison sans savoir ce qu'il va advenir de lui. Il se retrouve seul avec ses pensées et commence par invoquer des souvenirs heureux de ce qu'il nomme ses « chères délices » vers 1225, ce qui prouve a quelle point les souvenirs qu'il s’apprête à évoquer comptent pour lui. Mais au vers suivant il les associe à « infâmes supplices ». Cette opposition qui entame son monologue confère à cette scène le thème du déchirement de Clindor partagé entre ses souvenirs heureux et sa peur de la mort qu'il évoque clairement au vers 1227 en désignant sa situation de « mortel effroi ». Au vers 2228 il oppose une fois de plus le champs lexical à celui du vers précédent en montrant que sa situation qui tend vers sa mort ne vient absolument pas noircir ses souvenir heureux qui gardent une place de choix dans son esprit. Ce qui montre à quel point il était heureux et satisfait de sa vie à laquelle il n'aurait rien voulu changer, ce qui s'oppose radicalement à sa situation présente qui le prive de toute liberté et ne laisse pas grand espoir quant à ses chances de vivre. Alors qu'il est seul, on le voit au vers 1229 parler à ses souvenirs comme il parlerait à des personnes en les interpellant lorsqu'il leur dit « Ne m'abandonnez pas ». Une fois de plus l'importance à ses yeux de ces souvenirs heureux est mise en évidence puisque Clindor va jusqu'à les personnifier. De plus pour qu'il en arrive qu point de chérir ses souvenirs à ce point, on comprend alors dans quel désarroi il doit se trouver. Ainsi, il semble avoir peur de perdre ses souvenirs comme si ils étaient la dernière choses qui lui reste, c'est pourquoi il les prit de lui rester « fidèles » vers 229, ce qui peut sembler ironique car, comme on a pu le voir dans la scène 5 de l'acte 3, la fidélité n'est pas une des valeur morale à laquelle Clindor attachait le plus d'importance. Encore une fois il oppose sa prière de fidélité à la cruauté du sort dont il est victime vers 1230, ce qui met encore une foi en valeur l’opposion prédominante dans cette scène de son passé heureux et de son présent malheureux sans perspective d'avenir. Au vers 1231 il montre que sa mort est inévitablement lié à son futur proche puisqu&...

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« attachement à ses souvenirs est une fois de plus démontré.

Il interpelle encore ses souvenirs heureux vers 1233 « Figurez aussitôt à mon âme interdite » pour les prier de lui rappeler dans ses moments de noirceurs à venir que la vie à été belle pour lui, ainsi il ne veut jamais être quitté par son bonheur passé même dans la mort, qu'il semble accepter au fur et à mesure de l'avancée du dialogue à cette condition.

Au vers 1235, il fait à ses souvenirs heureux une demande autre que celle de rester à ses côtés jusque dans la mort, il leur demande en effet de rester à ses côtés pour légitimé sa mort et lui rappeler combien il mérite ce qui lui arrive.

En effet il tient à ce qu'on lui rappelle « l'excès de [ sa ] témérité » vers 1236, « sa fortune incapable » vers 1237, son « espoir coupable » vers 1238, qu'il fut « criminel » vers 1239 et finit par dire que sa mort sera « le juste châtiment » vers 1240.

Ainsi il accepte sa mort et semble se remettre en question.

Ce monologue donne un nouvel éclairage sur Clindor; l'amant volage qu'il était jusque la, comme on a pu le voir dans la scène 5 de l'acte 3, oscillant entre Lyse et Isabelle, accède à une parole vraie.

Au vers 1241, Clindor dévoile les raisons de son acceptation de la mort : son amour pour Isabelle, qu'il qualifie de « bonheur [ l' ] accompagnant à la fin de [ sa ] vie ».

Il le dit clairement au vers 1242 « Isabelle, je meurs pour vous avoir servie », il l'interpèle comme si elle était présente avec lui, ce qui montre une fois de plus ses tourments de l'esprits qui le font halluciner.

Ainsi on a la une toute autre vision de l'amour que Clindor porte à Isabelle, alors qu'il nous semblait désinvolte et intéressé, ici il paraît alors être plus vrai car dans ce qu'il croit être ses derniers instants, sa pensée va à Isabelle et pas à une autre.

Elle qui n'était que confondue dans les amours de Clindor en est aujourd'hui l'objet principale.

Son amour pour elle semble au dessus de tout puisqu'il va même jusqu'à minimiser la mort ou du moins l'accepter par amours pour Isabelle.

En effet Clindor se dit mourir « glorieux » vers 1244, et ce uniquement car sa raison principale est son amour.

Cela prouve l'importante valeur de cet amour puisqu'il est prêt à mourir pour lui.

Puis le chant glorieux de la mort amoureuse laisse place à la condamnation d'une justice partiale et à l'aveu, tout humain, de l'angoisse de mourir que l'on retrouve au vers suivant avec l'exclamation « Hélas ! » qui en témoigne.

Malgré les raisons nobles de sa mort, il n'en est pas pour le moins effrayé, c'est pour cela qu'il avoue se flatter, et l'on a pu voir dans la scène 2 de l'acte 2 qu'il est maître en la matière, et se cacher derrière des artifices pour dissimuler « la honte d'un supplice » vers 1246.

Il a peur à l'idée de quitter celle qu'il aime.

L'amour et la mort semblent s'entremêler dans son esprit car au vers 1248 il qualifie cet amour de « fatal amour ».

Puis au vers 1249, il accuse Adraste d'être la cause de son emprisonnement.

Clindor l'accuse de son malheur, mais puisqu'il n'est plus il le qualifie d' « ombre » au vers 1249 … pour montrer que bien qu'il soit mort il est en quelques sorte toujours présent puisque Clindor le considère comme responsable de son emprisonnement.

Au vers 1250 on trouve un chiasme qui met en lien Clindor et Adraste ; alors qu'Adraste était vivant Clindor le fit succomber mais maintenant Emma Bernuau LS2 Page 2 / 4. »

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