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ISTRATI Panaït : sa vie et son oeuvre

Publié le 30/12/2018

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ISTRATI Panaït, pseudonyme de Gherasim ISTRATI (1884-1935). Écrivain roumain de langue française. Né à Braïla, port cosmopolite du bas Danube, fils illégitime d'une paysanne roumaine (qui se fera blanchisseuse à la journée pour l'élever) et d’un contrebandier grec (qu'il ne connaîtra pas). Quittant l’école à douze ans, il entre dans la vie active, s’essayant dans sa ville natale aux petits métiers les plus divers : le plus constant restera celui de peintre en bâtiment. Trois expériences majeures marqueront son adolescence : son amitié passionnée pour Mikhaïl Kazansky, d'humeur vagabonde comme lui mais aussi homme de culture, issu de la haute noblesse russe; ses voyages hivernaux en Méditerranée (Égypte, Syrie, Liban, Istanbul, Athènes); sa collaboration, née de son activité ouvrière à Braïla, avec le mouvement et la presse socialistes roumains (ses premiers écrits seront des articles enflammés dans la Romînia muncitoare de 1909-1910). En mars 1916, il laisse la Roumanie (qui entre en guerre en août suivant) pour poursuivre en Europe occidentale une existence errante, solitaire, suspendue à de petits travaux d’occasion. C’est lors d’un premier séjour en Suisse, à Leysin, qu’il réalise à vingt-deux ans un vieux rêve en se lançant en autodidacte dans l'apprentissage de la langue française dont il commence à découvrir les classiques. En mars 1920, il se rend en France, mais l’accumulation des épreuves

« matérielles et affectives le conduit, le 3 janvier 1921, à une tentative de suicide dans un jardin public de Nice.

On retrouve dans ses papiers et expédie à son destinataire une lettre-confession de seize pages qu'il écrivit deux ans plus tôt (sans pouvoir la lui faire parvenir) à Romain Rolland, dont il venait de découvrir le Jean-Christophe.

Immédiate­ ment convaincu des dons de l'inconnu, celui qu'il appellera >.

Puis paraissent coup sur coup quatre recueils de récits, libre adaptation de thèmes folkloriques et d'épisodes historiques roumains: Kyra Kyralina (1924), Oncle Anghel (1924), Présentation des Haidoucs (1925), Domnilza de Snagov (1926).

Ils suscitent -le premier s urtout -des articles enthousiastes dans la presse française de toutes tendances, frappée par la singulière destinée de l'auteur comme par la nouveauté de J'œuvre.

Pourtant l'in­ térêt commence à retomber et l'inspiration du conteur devenu écrivain professionnel paraît se tarir quand il entre­ prend sa plus brillante réussite, une longue nouvelle, les Chardons du Baragan, achevée en 1928.

Entre-temps, son départ pour l'U.R.S.S.

(à l'occasion du dixième anniver­ saire de la Révolution) marque un tournant.

Il y fait la connaissance du romancier grec Nikos Kazantzaki avec qui il sillonne l'immense pays.

A l'enthousiasme débordant du début pour la patrie des travailleurs succédera l'indignation devant les excès de la bureaucratie, « la main féroce du Parti» (en pleine purge de l'opposition trotskiste).

A son retour en 1929, il exprime son revirement dans un livre retentissant, le premier tome de Vers l'autre flamme (les deux tomes suivants parus sous son nom sont l'œuvre de Victor Serge et Boris Souvarine).

Ce coup d'éclat lui vaut une attaque en règle de la gauche française et le rejet de ses anciens amis.

Il sera désormais (Ky ra Kyralina, Oncle Anghel, Pré­ sentation des Haïdoucs, Domnitza de Snagov), 1968; II.. »

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