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J.-J. Rousseau, Les Confessions — commentaire composé

Publié le 11/01/2020

Extrait du document

rousseau

Analyse du sujet

Parties du programme abordées :

Le XVIIIe siècle.

J.-J. Rousseau.

L'autobiographie.

Analyse du sujet :

Thème : le souvenir.

—. Points d'bisroire littéraire : J.-J. Rousseau. . .

Conseils pratiques : Le libellé ne donne pas de plan (et peu d'indices).

Difficulté de l'analyse à cause du vocabulaire (xvijic siècle).

Ne pas se laisser aller à la paraphrase.

Insister sur l'étude du style (vocabulaire, syntaxe, effets rhétoriques, etc.).

Nature du sujet ! pointu.

 

J.-J. Rousseau raconte bien des années après comment, supplanté dans le cœur de Madame de Warensparun rival, il décida de quitter les lieux de son bonheur enfui, «les Charmettes». Mais l'éloignement lui devint vite insupportable...

Ce qui me rendait mon état plus insupportable était la comparaison continuelle que j'en faisais avec celui que j'avais quitté ; c'était le souvenir de mes chères Charmettes, de mon jardin, de mes arbres, de ma fontaine, de mon verger, et surtout de celle pour qui j'étais né, qui donnait de l'âme à tout cela. En repensant à elle, à nos plaisirs, à notre innocente vie, il me prenait des serrements de cœur, des étouffements qui m'ôtaient le courage de rien faire. Cent fois j'ai été violemment tenté de partir à l'instant et à pied pour retourner auprès d'elle ; pourvu que je la revisse encore une fois j'aurais été content de mourir à l'instant même. Enfin je ne pus résister à ces souvenirs si tendres qui nie rappelaient auprès d'elle à quelque prix que ce fût. Je me disais que je n'avais pas été assez patient, assez caressant, que je pouvais encore vivre heureux dans une amitié très douce en y mettant du mien plus que je n'avais fait. Je forme les plus beaux projets du monde, je brûle de les exécuter. Je quitte tout, je renonce à tout ; je pars ; je vole, j'arrive dans tous les mêmes transports de ma première jeunesse, et je me retrouve à ses pieds. Ah ! j'y serais mort de joie si j'avais retrouvé dans son accueil, dans ses caresses, dans son cœur enfin, le quart de ce que j'y retrouvais autrefois, et que j'y reportais encore.

Affreuse illusion des choses humaines ! Elle me reçut toujours avec son excellent cœur qui ne pouvait mourir qu'avec elle ; mais je venais rechercher le passé qui n'était plus et qui ne pouvait renaître.

J.-J. Rousseau, Les Confessions.

Vous ferez de ce texte un commentaire composé.

En étudiant avec précision les moyens narratifs et le lyrisme de ce texte, vous montrerez par exemple comment J.-J. Rousseau analyse et retrouve les émotions qui furent autrefois les siennes.

Le passé, quoi qu'on fasse, ne revient pas ; seul subsiste le souvenir. Malgré tous nos efforts pour qu'il revive, rien n'y fait : le temps emporte tout. Comment lutter alors contre l'oubli ? ou cette illusion que le passé ne meurt pas ? Telles sont les questions que se posent de nombreux artistes, en particulier Rousseau dans ses Confessions. L'écrivain, vieillissant, entend s'y justifier, montrer son «innocence». Pour cela, il remonte dans son passé, explore sa mémoire. Revit en particulier la figure d'une femme, mère et maîtresse, qui illumina son adolescence, Madame de Warens. Avec elle il vécut aux Charmettes, la belle maison de celle-ci, près de

rousseau

« Le commentaire composé été violemment tenté de partir à l'instant et à pied pour retourner auprès d'elle ; pourvu que je la revisse encore une fois j'aurais été content de mourir à l'instant même.

Enfin je ne pus résister à ces souvenirs si tendres qui me rappelaient auprès d'elle à quelque prix que ce füt.

Je me disais que je n'avais pas été assez patient, assez caressant, que je pouvais encore vivre heureux dans une amitié très douce en y mettant du mien plus que je n'avais fait.

Je forme les plus beaux projets du monde, je brûle de les exécuter.

Je quitte tout, je renonce à tout ; je pars ; je vole, j'arrive clans tous les mêmes transports de ma première jeunesse, et je me retrouve à ses pieds.

Ah ! j'y serais mort de joie si j'avais retrouvé dans son accueil, dans ses caresses, dans son cœur enfin, le quart de ce que j'y retrouvais autrefois, et que j'y repottais encore.

Affreuse illusion des choses humaines ! Elle me reçut toujours avec son excellent cœur qui ne pouvait mourir qu'avec elle ; mais je venais rechercher le passé qui n'était plus et qui ne pouvait renaître.

J .-J.

Rot.:sSEAU, Les Co11fessio11s.

Vousfe1·ez de ce texte un commentaire composé.

En étudiant avec précision les moyens narratifs et le lyrisme de ce texte, vous mo11t1·erez par exemple comme11t J.-J.

Rousseau a11alyse et retrouve les émotions qui fure11t autrefois les sietznes.

Corrigé Le passé, quoi qu'on fasse, ne revient pas ; seul subsiste le souvenir.

Malgré tous nos efforts pour qu'il revive, rien n'y fait : le temps emporte tout.

Comment lutter alors contre l'oubli ? ou cette illusion que le passé ne meu1t pas? Telles sont les questions que se posent de nombreux artistes, en particulier Rousseau dans ses Confessions.

L'écrivain, vieillissant, entend s'y justifier, montrer son "innocence".

Pour cela, il remonte dans son passé, explore sa mémoire.

Revit en particulier la figure d'une femme, mère et maîtresse, qui illumina son adolescence, Madame de Warens.

Avec elle il vécut aux Charmettes, la belle maison de celle-ci, près de 183. »

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