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JAMYN Amadis : sa vie et son oeuvre

Publié le 30/12/2018

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JAMYN Amadis (15417-1593). Poète d’origine champenoise, Amadis Jamyn n'eût pas existé sans sa rencontre avec Ronsard, dont il fut le secrétaire et le disciple. Mais la proximité du maître laisse le compagnon dans une demi-obscurité qui en fausse l'image : plus léger, plus direct, d'effet plus modeste, bien réel cependant, Jamyn s’adapte mieux, par ses limites mêmes, au monde de la cour de Charles IX et de Henri III, qui lui assure en retour un assez beau succès.

 

A côté de Ronsard

 

Né à Chaource, près de Troyes, il commence peut-être ses études à Paris; on ignore par qui (Jean Passerat?) et quand il fut présenté à Ronsard. De nombreux éléments font penser qu’il est ce « Corydon » qui apparaît vers 1553 dans la poésie de Ronsard; mais peut-être ne devint-il son page, puis son secrétaire, que vers 1557. Il reçut en tout cas une précieuse formation en latin, grec et italien, sans cesser de s’imprégner des anciens textes français, en particulier le Roman de la Rose et les œuvres de Lemaire de Belges.

 

Formé auprès de Ronsard, Jamyn n'en est pas écrasé aux yeux de ses contemporains. En même temps qu'il participe aux Travaux de son maître au prieuré de Saint-Cosme, entre 1567 et 1570, il pénètre dans le cercle de Nicolas de Neufville, sieur de Villeroy, et écrit déjà quelques poèmes pour son album de poésies. Il est lecteur royal à la cour dès 1560, écrit des vers pour la Fête des Polonais, en 1573, qui célébra avec splendeur l’accession du futur Henri III au trône de Pologne. Comme Jodelle, Tyard, Ronsard..., il fréquente dans ces années-là le salon de Claude Catherine de Clermont, maréchale de Retz, participe à son album poétique et lui dédie un recueil de poésies amoureuses : le livre d'Artémis (Œuvres de 1575).

 

Bien établi auprès de Henri III après la mort de Charles IX (1574), au point de subir les attaques qui visaient l'entourage du roi, il n’économise pas sa peine : sous l’influence de la dévotion royale, il compose des discours ou poèmes d’inspiration religieuse. Lorsque, en avril 1578, les mignons Quélus, Maugiron, Livarot et Schomberg s’entre-tuent dans un duel célèbre, et que, peu après, Saint-Mégrin est assassiné, ce qui plonge le roi dans la douleur la plus extrême, Jamyn, impressionné par la grandeur du deuil et des manifestations funèbres,

 

écrit sans doute ses plus beaux vers, les XXVI Sonnetz du deuil de Cléophon. Pour fournir à l’académie du Palais quelques conférences fort appréciées, il s’adonne à la philosophie, à la logique, aux sciences à la mode (optique, etc.). Tous les textes de cette époque

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