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jansenisme

Publié le 29/09/2013

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Le Jansénisme dans Tous les matins du monde Dans le roman de Pascal Quignard on peut remarquer la présence du jansénisme et Alain Corneau restera fidèle aux voeux de Quignard, en mettant en images cet univers. Nous pouvons nous demander en quelle mesure cet univers n'est présenté que de manière superficielle ? I- La place du jansénisme dans l'oeuvre A) présentation Le jansénisme est un mouvement religieux, puis politique qui se développe au XVIIe et XVIIIe siècle, principalement sous les règnes de Louis XIII et Louis XIV. Né au coeur de la réforme catholique, il doit son nom à l'évêque d'Ypres, Cornelius Jansen, auteur du texte fondateur Augustinus en 1640.C'est d'abord une réflexion théologique centrée sur le problème de la grâce divine, avant de devenir une force politique qui se manifeste sous des formes variées, touchant à la fois à la théologie morale, à l'organisation de l'Église catholique, aux relations entre foi et vie chrétienne, à la place du clergé dans la société et aux problèmes politiques de son temps. Le fief des jansénistes se trouve dans la vallée de la Bièvre, à Port-Royal des Champs. C'est une abbaye qui reçoit des novices versés dans la culture janséniste, adeptes des cinq propositions de Cornelius Jansen dans son Augustinus. C'est un collectif de gens qui habitent Port-Royal, ils se connaissent tous entre eux et partagent tous les mêmes idées. B) les personnages Un des premiers personnages janséniste est M. De Bures, qui est un précepteur de Port-Royal venu pour enseigner les lettres, les chiffres, l'écriture sainte, et les rudiments du latin à Toinette et Madeleine. Il habite rue Saint-Dominique d'Enfer, à Port-Royal, et a été recommandé par Mme de Pont-Carré à Sainte Colomb...

« Lancelot avec lequel il fait ses études.

L'autre est Mme de Pont-Carré. Claude Lancelot est un des créateurs des Petites écoles de Port-Royal à partir de mai 1638.Il est chargé de l'éducation du duc de Chevreuse et des princes de Conti.

C'est un théoricien de la rénovation de l'enseignement introduite par les Petites- Écoles.

C'est l'un des premiers maîtres de Port-Royal, il est au centre du dispositif éducatif, donnant un enseignement basé sur le respect de l'enfant. Madame de Pont-Carré est une femme de la société de Port-Royal qui organise des réceptions où les penseurs jansénistes se réunissent.

Elle est considérée comme une femme influente parce qu'elle est mariée à Nicolas Camus de Pont-Carré qui est conseiller auprès du Parlement et Maître des requêtes. Un personnage qui en même temps peut et ne peut être cité est Mme de Sainte Colombe qui n'est qu'une apparition, mais qui en même temps a un fort lien avec le jansénisme, puisque sur les quatre fois où elle apparaît, deux ont un lien avec le jansénisme : -Chapitre XV (elle apparaît après qu'il ait joué l'office des ténèbres dans la chapelle de Madame de Pont-Carré après la mort d'un janséniste, elle apparaît ici comme une image de guide; ils rentrent en carrosse, elle lui rappelle la place que le silence prenait dans leur amour, elle apparaît comme une femme nourricière avec l'image des pêches.) p 77 -Chapitre XX (au moment de la Grande Persécution des jansénistes; elle observe les mains de Sainte Colombe et l'encourage à jouer.) p 90 Monsieur de Sainte Colombe, a toutes les apparences Jansénistes, par son renoncement au monde, son retrait de la vie sociale, et de tout le caractère artificiel de la Cour.

Il ne veut pas avoir à faire à tout ce qui touche à l'avoir et au pouvoir: p.30 chapitre V "votre palais est plus petit qu'une cabane et votre public est moins qu'une personne"; p 29, "je préfère la lumière du couchant sur mes mains à l'or qu'elle me propose.

Je préfère mes vêtements de drap à vos perruques in-folio.

Je préfère mes poules aux violons du roi et mes porcs à vous mêmes".

Il revendique son retrait comme un retour à l'essentiel : p 25, chapitre IV, "il avait la charge de deux filles ce qui l'obligeait à demeurer dans une façon de vivre plus privée qu'un autre homme; qu'il ressentait du dégout pour le monde".

Pour lui, la richesse est dans un rapport étroit à la nature.

Il ne parle jamais pour ne rien dire : p 17, chapitre 2 " il s'excusa une autre fois auprès d'elles de ce qu'il ne s'entendait guère a parler ...

pour ce qui le concernait il n'avait guère de langage et qu'il ne prenait pas de plaisir dans la compagnie des gens, ni dans celle des livres et des discours". Sainte Colombe apparaît comme un homme qui sait que l'essentiel est dans le dépouillement et dans la vie intérieure. Son habit est typiquement Janséniste, puisqu'il porte des habits de draps sombres et la fraise caractéristique d'un homme rejetant la superficialité de la mode et versé dans la pratique janséniste, chapitre V, p 29 : " Il est donc temps pour vous de brûler vos vêtements de drap, d'accepter ses bienfaits, de vous faire faire une. »

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