Jean Cocteau: « Toute idée la tue »

« chercher dans le rêve et l'écriture un refuge. D'autre part, on peut voir dans le poème de Chénier combien la littérature aime à décrire des spectacles vivants de l'état d'âme.

Ainsi les sentiments du poète deviennent un tableau que l'on admire.

En effet, depuis le poète Horas, la poésie a souvent était une peinture, une représentation agréable de l'âme humaine et de la nature, sa mission est d'apporter le pittoresque.

Le poète artiste a pour outil le mot.

La poésie devient alors l'art de bien dire, ce souci du beau et de l'esthétisme atteint son paroxysme au XVIIIème siècle où l'on voit des écrivains écrire en vers des manuels de mathématiques.

Mais l'art n'a-t-il pour but que la beauté et l'esthétisme ?   Ainsi nous avons étudié l'aspect esthétique de la poésie et l'idée de l'inspiration.

Cependant le poème possède une autre fonction s'opposant aux précédentes qui elle est plutôt moralisatrice.

Certains poètes s'opposent à cette vision de la poésie qui selon eux la limite et la cantonne dans un rôle figé et uniquement décorateur.

Et qui de plus, amoindrit le talent de l'auteur et ses efforts, et qui n'existerait uniquement que comme un prisme qui renvoi la beauté du divin ou des esprits.

Ils travaillent donc dans ce sens afin de démontrer combien cette pensée est réductrice. Pour ce faire, ils montrent le travail de l'écrivain et son rôle dans la beauté d'un poème, ils réfutent l'idée de l'inspiration, plusieurs poètes s'inscrivent dans ce courant d'idée.

Paul Valéry disait : « l'enthousiasme n'est pas un état d'âme d'écrivain ».

Baudelaire quant à lui traduit la nouvelle d'Edgard Poe « histoire grotesque et sérieuse » intitulé « genèse d'un poète » où Poe s'en prend à la comédie de l'inspiration et montre combien le travail de l'écrivain est important.

Le poète travaille, écrit, se trompe, calcule et livre aux gens le fruit de ses efforts. On comprend alors que la poésie est une idée qui se peaufine, qui se travaille et qui évolue dans l'esprit du poète, c'est ce qui permet au poète de décider de s'engager.

Ainsi la poésie n'est pas seulement l'art du beau et de l'esthétisme, elle est aussi le moyen pour le poète d'éveiller les consciences, comme on peut lire dans le recueil  contemplation  de Victor Hugo le poème « où vont tous ces enfants » qui critique et dénonce le travail à la chaine des enfants dans les usines. Cette attitude du poète comme moralisateur se développant et évoluant fait dire à Giono que « le poète doit être. »