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Jonathan Swift, Henry Fielding et Mary Shelley

Publié le 22/02/2012

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fielding
Présentation de Swift par André Maurois, de l'Académie française : "Sa vie ne fut qu'une longue colère. André Breton assure à propos de Swift "Tout le désigne, en matière d'humour noir, comme le véritable initiateur.". L'humoriste, tel que le conçoit Swift, est un satiriste, mais qui reste impassible. Suivent des considérations statistiques, d'une impeccable gravité, sur le nombre des enfants disponibles, sur le chiffre d'affaires probable, sur les avantages indirects de cette méthode. Le contraste entre le style officiel du rapport et l'horreur de la proposition produit un effet d'extravagance qui soudain réveille le lecteur. Le lecteur comprend ­ et doit comprendre ­ que Swift raille et blâme, mais l'humour est ici de telle qualité que nous avons peine à saisir le moment où l'humoriste passe à la noire extravagance. Sur quoi Gulliver explique au Roi Brobdingnag ce qu'est un canon, comment les boulets peuvent tuer des hommes, couler des vaisseaux, détruire des villes, et il offre d'en construire pour Sa Majesté qui pourra ainsi assurer son pouvoir. L'humour de Fielding n'est pas moindre et son premier roman, Joseph Andrews, qui parait en 1742, est une parodie de la célèbre Paméla de Richardson qui devenait suspecte à force de vertu. Un an plus tard, il publie La Vie de Jonathan Wild, dans la plus pure tradition picaresque, autre parodie impitoyable.

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