Joris-Karl Huysmans et la décadence

« Femme 1 99 « On ne naît pas femme : on le devient.

Aucun destin biologique, psychique, économique ne définit la figure que revêt au sein de la société la femelle humaine: c'est l'ensemble de la civilisation qui élabore ce produit inter­ médiaire entre le mâle et le castrat qu'on qualifie de féminin.» Mais Le deuxième sexe n'est pas seulement un constat sur la situation de la femme dans la société.

Simone de Beauvoir s'y présente aussi comme une militante du féminisme.

Elle encourage donc les femmes à prendre conscience de leur situation, à se dégager des fausses images de la femme qu'on leur a inculquées, à s'assu­ mer en tant que femmes même s'il doit leur en coûter, à remplacer un destin subi par un destin choisi.

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Même si la situation de la femme a beaucoup évo­ lué depuis 1949, les thèses développées par Simone de Beauvoir conservent tout leur intérêt.

Les images men­ tales, les structures économiques ont évolué, mais pas au point de rendre les idées défendues dans Le deuxième sexe caduques faute d'adversaires.

On lira, pour s'en convaincre, l'ouvrage d'Elena Gia­ nini Beloti intitulé Du côté des petites filles (Des fem­ mes, 1974).

Dans ce livre, l'auteur montre, en partant de nombreuses observations, comment, dès le premier jour, et dans les actes les plus simples, le comporte­ ment des parents est différent selon qu'il leur est né une fille ou un garçon.

La façon de donner Je sein, de se comporter vis-à-vis de la propreté, du sexe, de la marche, des jeux, du désir d'activité, et plus tard le contenu des livres pour enfants, le comportement des institutrices de l'école «maternelle», tout tend à condi­ tionner chacun des sexes en fonction d'images prééta- blies toujours favorables au garçon.

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Voir «Existence».. »