Devoir de Philosophie

Joseph de Maistre et la Révolution française

Publié le 12/09/2015

Extrait du document

maistre

Joseph de Maistre:  La Révolution a mis en circulation des idées et des valeurs qui ont fasciné l’Europe puis le monde, et qui procurèrent à la France, pendant plus d’un siècle, un prestige et un rayonnement exceptionnels. On peut toutefois se demander si les catastrophes qui se sont abattues sur POccident n’ont pas aussi là leur origine [...] On a mis dans la tête des gens que la société relevait de la pensée abstraite, alors qu’elle est faite d’habitudes, d’usages, et qu’en broyant ceux-ci sous les meules de la raison, on pulvérise des genres de vie fondés sur une longue tradition, on réduit les individus à l’état d’atomes interchangeables et anonymes. 

Joseph de Maistre: [...] une constitution qui est faite pour toutes les nations n’est faite pour aucune: c’est une pure abstraction; une œuvre scolastique faite pour exercer l’esprit d’après une hypothèse idéale; et qu’il faut adresser à l’homme, dans les espaces imaginaires où il habite. Qu’est-ce qu’une constitution? N’est-ce pas la solution du problème suivant?

 

Etant données la population, les mœurs, la religion, la situation géographique, les relations politiques, les richesses, les bonnes et les mauvaises qualités d’une certaine nation, trouver les lois qui lui conviennent.

 

Or, ce problème n’est pas seulement abordé dans la constitution de 1795, qui n’a pensé qu’à l’homme.

maistre

« 126 1 Homme « [ ••• ] une constitution qui est faite pour toutes les na­ tions n'est faite pour aucune: c'est une pure abstrac­ tion; une œuvre scolastique faite pour exercer l'esprit d'après une hypothèse idéale; et qu'il faut adresser à l'homme, dans les espaces imaginaires où il habite.

Qu'est-ce qu'une constitution? N'est-ce pas la solution du problème suivant? Etant données la population, les mœurs, la religion, la situation géographique, les relations politiques, les ri­ chesses, les bonnes et les mauvaises qualités d'une cer­ taine nation, trouver les lois qui lui conviennent.

Or, ce problème n'est pas seulement abordé dans la constitution de 1795, qui n'a pensé qu'à l'homme.» Au-delà du problème de la constitution de 1795, ce que Joseph de Maistre met en question dans ses Considéra­ tions sur la France, c'est l'idée d'une nature humaine universelle que toute la philosophie des Lumières avait préparée et que consacre la déclaration des droits de l'homme du 26 août 1789.

Pour de Maistre, l'homme tel qu'il est ainsi défini n'existe pas, il n'est qu'une abstraction et qu'une fiction.

Ce qui existe véritable­ ment, ce sont des individus produits et façonnés par une culture et une nation spécifiques.

Chaque être hu­ main se définit d'abord par les caractéristiques propres que lui lègue la collectivité particulière qui est la sienne: on n'est pas d'abord un homme- car l'homme n'existe pas- on est d'abord français, italien ou russe: «. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles