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KOCK Paul de : sa vie et son oeuvre

Publié le 09/01/2019

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KOCK Paul de (1794-1871). Paul de Kock était le fils d’un banquier hollandais vivant à Paris et qui fut exécuté sur l’échafaud. Cause ou non? Le fils fut farouchement opposé à la Révolution française et diffusa toujours une idéologie « réactionnaire ». Ses débuts littéraires se situent dans les années 1820; sa vogue déborde sur le second Empire; vers 1855-1860, elle se tarit et son public se tourne vers les œuvres, à vrai dire moins frénétiques,

 

de son fils, Henri de Kock. Dans la période qui va de 1820 à 1860, Paul de Kock livrera au public une moyenne de six volumes romanesques par an; sans compter les pièces de théâtre souvent extraites de ses romans; sans compter sept drames, quatre opéras-comiques et quarante vaudevilles. Les romans ont été par excellence « romans de la portière » — la portière, représentante privilégiée de ce public. En 1812, à dix-huit ans, il édite à ses frais son premier roman, au titre provocant : l’Enfant de ma femme, en trois volumes. Aussitôt après, il donne successivement cinq mélodrames à l'Ambigu-Comique. Puis des vaudevilles : Monsieur Mouton (1818), Monsieur Graine de lin ou le Jour de noce (1820), Georgette ou la Nièce du tabellion (1820, grand succès); Sœur Anne (1825). Puis trois opéras-comiques : Une nuit au château (1818), le Muletier (1823), le Camp du drap d'or. Il revient ensuite au roman; se succèdent, entre autres : Gustave ou le Mauvais Sujet (1821), Monsieur Dupont (1824, 4 volumes), André le Savoyard (1825), Un tourlourou (1837), etc.; des nouvelles aussi.

« dévouement.

sacrifice, patience, économie.

Les mères ont heureusement éduqué ainsi leurs filles, qui devien­ dront de bonnes mères.

Ainsi se fait et se transmet la tradition.

L'adultère est la rupture du « devoir >>, l'accroc au tissu familial, qu'on relativise par le rire.

mais qu'on impute à la femme; le corps féminin est à protéger et à calfemrer: le vêtement féminin est, chez Paul de Kock, souvent l'occasion simultanée de morale et de «gaîté >>; morale quotidienne à maintenir, « gaîté >> de demi­ voyeur: la Pucelle de Belleville met en scène la jeune Virginie.

qui montre sa cuisse (un insecte l'a piquée) mais se voit interdire par sa grand-tante de prononcer le mot «cuisse » : «Dites ...

le fémur, ce sera plus décent ».

Bref, le rire qui s'anache aux ouvrages de Paul de Kock est un produit social, historique, relatif, dépendant d'un état d'esprit dominant dans la classe moyenne, à une époque donnée.

La Femme est toujours une propriété, mais une propriété infiniment plus fragile que la pro­ priété foncière : elle doit être entourée de morale, mais cette morale est dissimulée derrière un art du discours « gai » et faussement > (comme on dira une vingtaine d'années plu tard); une erreur judiciaire s'est produite : l'originalité de l'œuvre- si l'on peut dire--, c'est qu'une femme en est la victime, du reste fille d'un condamné à mort: elle ne peut donc être aimée du bon héros.

défini comme tel dès le début.

Ainsi le récit e�t tissé à partir de trois personnages clés : l'innocent (ici une femme), un coupable (et persécuteur).

un bienfaiteur ou vengeur, Je héros.

Le schéma du trian­ gle se retrouve dans la Maison blanche ( 1 840) : une héroïne encore, un bienfaiteur.

un persécuteur.

L'anec­ dote: un employé de bureau, venu en Auvergne pour hériter d'un château inattendu.

rencontre une orpheline, chevrière de son état; il l'aime.

mais bientôt elle dispa­ raît, car «elle a son mystère "· Le récit est ici la quête de l'identité d'une femme; or, elle est« fille naturelle », comme on disait : elle ignore elle-même son identité; elle la cherche.

elle la retrouve et tue son père.

un vaga­ bond, ce qui rend le meurtre plus véniel.

Fausse catastro­ phe : tout s'arrange.

On voit que Paul de Kock s'efforce déjà d'offrir au. »

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