la belle esclave maure in « La Lyre », de Tristan L’Hermite (commentaire)

« « La belle esclave maure » est un sonnet composé de rimes embrassées, croisées et suivies.

Ce poème est extrait du recueil « La Lyre », de Tristan L’Hermite datant de 1641.

Il se situe à l’époque baroque.

Le titre « La belle esclave maure » contient un oxymore avec « belle esclave » et qui évoque une esclave de manière très valorisante.

En quoi peut-on dire que ce sonnet est l’éloge paradoxal d’une esclave ? On verra que ce texte présente les caractéristiques du discours amoureux.

Nous observerons par la suite qu’il s’agit d’amour paradoxal.

Enfin nous verrons que le mouvement baroque se plaît à surprendre voire à choquer le lecteur. « La belle esclave maure » prend l’aspect d’un discours amoureux.

En effet, le poète offre un portrait physique flatteur de la dame de ses pensées.

Ainsi, au vers 5, celui-ci procède à une interjection « Ô » comme s’il s’adressait à une divinité. Durant tout le poème, l’auteur fait des compliments à la belle esclave maure : « merveille divine » « ton visage (…), mais beau parfaitement » … Tout ceci est accentué avec les phrases exclamatives présentes dans la 2ème strophe qui sont là pour exagérer son désir, donnant forme a une certaine séduction.

Dans ce poème, l’auteur ne parle que des traits physiques de la belle esclave maure, de plus, le texte n’envisage la belle esclave maure que d’après le regard du poète, qui éprouve un certain désir pour elle. Par la suite, nous observons qu’il s’agit d’un amour paradoxal.

En effet, le poète parle d’elle comme : « beau monstre de nature » vers 1, il s’agit là d’un paradoxe et même d’un oxymore avec « beau / monstre ».

Il y a une antithèse dans le 1er quatrain entre le noir et le blanc.

Il y a un paradoxe avec le sombre, le noir qui se rattache souvent au monstre, avec une connotation péjorative alors qu’ici le poète insiste sur la beauté de la belle esclave maure. Dans la 2ème strophe on retrouve le champ lexical du noir : « ténébreux.... »