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La Bougie

Publié le 09/11/2012

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Collot Français 18/04/2011 Hugo Commentaire littéraire 2°6 Francis Ponge est un poète français, né à Montpellier le 27 mars 1899 et décédé au Bar-sur-Loup, Alpes-Maritimes, le 6 août 1988 . Apres des études longues et mouvementées au lycée Frédéric-Mistral. Par la suite en 1915, il obtient la meilleure note de l'académie en philosophie pour une dissertation sur L'art de penser par soi-même. Il publie son premier sonnet dans «  la Presqu'île n°4 « (octobre) sous le pseudonyme de Nogères. Il se réclame de Barrès en art comme en politique. « Le Parti pris des choses « est un recueil de poèmes en prose écrit par Francis Ponge et parut en 1942. Dans «  Le Parti pris des choses «, Ponge décrit des « choses «, des éléments du quotidien, délibérément choisis pour leur apparente banalité. L'objectif de ce recueil est de rendre compte des objets de la manière la plus précise possible en exprimant les qualités physiques et linguistiques du mot. Plus simplement il veut rendre compte de la beauté des objets du quotidien. Le mot « bougie « n'est apparu dans la langue française qu'au XIVe siècle, tiré de Bugaya transcription en arabe du mot Kabyle Bgayet, nom d'une ville maritime d'Algérie en Kabylie (actuellement Béjaia) qui fournissait une grande quantité de cire pour la fabrication des chandelles. La bougie est un objet servant en général à éclairer, composé d'un corps gras et d'une mèche enflammée. Elle a été inventée au milieu du Moyen Âge. Son « ancêtre « est la chandelle qui remonte au moins au début du IIIe millénaire av. J.-C.. Dans la première phrase « La nuit parfois ravive une plante singulière dont la lueur décompose les chambres meublées en massifs d'ombres «. Cette phrase typique du grand poète Francis Ponge est plus que riche en effet de style. Le premier mot « nuit «, nous laisse présager une suite plutôt lugubre, un style tr&egra...

« feuille d’or tient impassible au creux d’une colonnette d’albâtre par un pédoncule très noir ».

Là encore les métaphores sont omniprésentes.

Par exemple « la feuille d’or » semblable à une flamme et une flagrante métaphore, « la colonnette d’albâtre » pourrait très bien représenter le corps droit et lisse de la statue.

Et bien sur « le pédoncule très noir » ici représente surement les deux fils du coton et le fil de chanvre torsadés pour former une mèche très inflammable.

Ponge continue de nous éblouir avec cette phrase « Les papillons miteux l’assaillent de préférence à la lune trop haute, qui vaporise les bois ».

Papillons ou insectes futiles attirés par la clarté de la flamme.

Une lueur distincte dans cette nuit de lune, oui la lune, inaccessible pour ces vulgaires éphémères dépourvus de bon sens.

« Mais brûlés aussitôt ou vannés dans la bagarre, tous frémissent aux bords d’une frénésie voisine de la stupeur » Les insectes ridicules cherchant le moindre signe de luminosité se battent, attiré irrésistiblement et forcés à se brûler les ailes sous l’effet de l’intense chaleur.

Cherchant le moindre signe de luminosité ils combattent avec folie, signifie l’auteur avec l’adjectif « frénésie », du latin phrenesis, ancien terme de médecine.

État de délire, de fureur, causé par de graves maladies situées dans la région du cerveau.

L’adjectif « stupeur » signifie quant à lui que les sentiments de folies sont partagés avec des sentiments proches de l’étonnement.

L’auteur nous submerge d’émotion une dernière fois avec cette magnifique phrase « Cependant la bougie, par le vacillement des clartés sur le livre au brusque dégagement des fumées originales encourage le lecteur, - puis s’incline sur son assiette et se noie dans son aliment ».

Le nom « la bougie » est écrit sans majuscule cela signifie surement que Ponge s’exprime de façon indéfinie.

« Le vacillement des clartés » est une légère défaillance de la bougie, en effet il arrive que la flamme s’éteigne inopinément.

« La bougie s’inclinant dans son assiette et se noie dans son aliment » signifie la mort de la flamme.

La lente agonie s’achevant enfin et ne laissant place qu’à une flaque de cire fondue stagnant au fond de la soucoupe ou auparavant se tenait, bien droite, la fière bougie resplendissante. Maintenant nous allons tenter de démontrer la signification de ce poème.

Dans ces phrases Francis Ponge veut nous faire passer un message d’espoir.

En effet la nuit est depuis toujours dans la culture de notre monde un mot synonyme de terreur.

L'idée de danger vient du fait que le noir peut cacher des dangers réels ou alimenter la peur et le fantasme.

Les contes et légendes , les mythes puis le roman et le cinéma évoquent souvent la nuit pleine de mystères ou chargée d'angoisse.

La nuit est un cadre apprécié pour les histoires évoquant les pouvoirs maléfiques, une certaine magie , des créatures fantastiques : korrigans, gnomes, vampires ou loup-garou et autres esprits ou monstres.

Beaucoup de psychologues et psychanalystes ont à traiter des angoisses, cauchemars ou phobies nocturnes généralement liés à des traumatismes remontant de l’enfance.

Et troublant cette nuit l’auteur fait apparaitre une lueur d’espoir, rassurante, comme un feu au loin, chaleureux qui produit au lecteur une sensation de sérénité ou d’apaisement.

Dans certaines cultures d’Amérique centrale, des tribus s’efforçaient de toujours garder un feu allumer au centre du village pour que dieu continue à les protéger.

Pour la plupart de gens présents sur cette planète le mot feu ou foyer est synonyme de sécurité.

Mais cet espoir n’est que de courte durée car dans la suite de la phrase, Ponge fait allusion aux ombres dans la chambre, produites par l’interposition des meubles de la pièce entre la source de lumière et la surface sur laquelle se réfléchit cette même lumière.

« Les ombres » chez les enfants ou les nourrissons sont souvent sources de peur panique.

En effet la plupart des parents, lorsqu’ils sortent de la chambre de leurs enfants, après avoir fait le légendaire « bisou du soir » se retrouvent confrontés à des angoisses de la part de leur progéniture.

Les ombres sont encrées dans la culture comme des apparitions terrifiantes chez l’enfant et parfois chez l’adulte.

Ponge réalise ici une très belle figure de style, une oxymore intercalé.

Effectivement les propositions « la nuit » , et « les ombres » sont en opposition avec le termes « la bougie ».. »

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