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« La grande ville » est-elle encore « pôle d'attraction » ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

• En cette fin de XXe siècle, mouvements divers de refus de la ville.
 
 • période d'industrialisation marquée parallèlement par le phénomène d'urbanisation intense.
 
 • Mais les problèmes complexes alliés à l'urbanisation elle-même et celui précisément de cette urbanisation ne sont-ils pas apparus périodiquement au cours des siècles?
 
 • N'en est-il pas de même pour cette relation ville/campagne que l'on croit souvent crise moderne, dans son acuité?
 
 • Idées toutes faites à remettre en place? ou véritable dégradation?

« • D'où « monter » vers les grandes villes pour réussir.

Cf.

le D'Artagnan des Trois Mousquetaires, comme AlexandreDumas père lui-même, à vingt ans..., ou tel chanteur ou cinéaste actuels... • Enfin centre politique.

D'ailleurs sens étymologique > Polis = ville.

Est-ce à dire que seulement dans ville, il peut yavoir véritable vie politique? Cf.

Rome ou Athènes antiques. IIe Partie : « Les Villes Tentaculaires ». • Pourtant pas seulement attirance, fascination, mais aussi rejet et opposition entre milieux : rural/urbain. • Envie, jalousie de la part des ruraux.

Pendant longtemps dues au retard des campagnes (développement, facilitéstechniques...) face à villes, foyers culturels et artistiques..., ou simplement à cause de difficultés pour joindreadministrations, gouvernement.

Problèmes dus à la centralisation, très sensible en France par exemple. • Sentiment, pour les campagnes, d'être abandonnées.

De même encore maintenant : haut Languedoc. • Mais aussi mépris des citadins pour les « péquenots », les «culs-terreux» (prétendus lourds, pas au courant...).Beaucoup plus de termes péjoratifs dans la bouche des citadins, que l'inverse... • Cette incompréhension (plus : tendances trop fréquentes au cours des siècles à une exploitation des campagnespar les villes) provoque des révoltes paysannes : jacqueries d'abordcontre les seigneurs, mais aussi contre les bourgs des « bourgeois » ou contre les cités créées autour des abbayesou évêchés.

Cf.

Liège sous Louis XI. • Ville devient symbole d'exploitation.

C'est de là qu'arrivent collecteurs d'impôts, lois et corvées qui écrasent lepauvre Jacques Bonhomme (nom général donné au paysan), racolage pour l'armée aussi {cf.

Voltaire : Candide) ;d'autant plus que société d'avant Révolution de 1789 est de privilégiés, or le paysan n'est jamais un privilégié.

Cf.témoignages de J.-J.

Rousseau dans Les Confessions, de La Fontaine, dans La Mort et le Bûcheron, etc. • Sentiment aussi que ville est immorale : lieux de plaisirs louches, laisser-aller moral, moins de sens familial, pas dequ'en-dira-t-on.

Cette idée est bien ancrée dans la conception étrangère sur le « gai Paris » par exemple.

Vient dece que possibilités ludiques de ville, outre plus abondantes, paraissent plus permissives (opinion publique répressivey est contrée par anonymat). • D'où chez le rural, sentiments d'être brimé qui vont jusqu'à haine : « Vous crèverez dans vos villes Maudits patauds Tout comme les chenilles Les pattes en haut...

» {Chant des Vendéens, 1793). • Bref, longtemps une image négative des campagnes (arriérées - sales.

Exemple : les fumiers des fermeslorraines...). • Or, vient s'ajouter phénomène XIXe siècle de la Révolution industrielle provoquant «explosion urbaine,foisonnement urbain » (D.

Dehoux-Fanget) qui va multiplier antagonismes et précipiter exode rural, doncenvahissement citadin... • Pour beaucoup de sociologues, en effet, urbanisation est indissociable de la croissance de l'industrialisation : «L'industrialisation appelle l'urbanisation, la transforme et conduit à de nouvelles formes de réalisation liées auxtransports, aux énergies, aux matières premières, aux hommes, aux capitaux.

» (Idem.)Or, urbanisation, ce n'est pas uniquement « une nouvelle répartition de l'habitat, une nouvelle carte des densités,mais un changement dans les activités, la consommation, le niveau culturel d'une population.

» (M.

Roncayolo.) • D'où : déséquilibres, frustrations, difficultés d'adaptation ou même inadaptation des populations paysannes, exodevers les villes dévoratrices, dans l'espérance de meilleurs gains, meilleure existence... • Brutalité du phénomène trop rapide donne une sorte de société parvenue qui est prise de vitesse.

Véritable «défaut de maturation ».

(Idem.) • Véritable déferlement humain aussi que cet essor des villes.

Toute la deuxième moitié du XIXe siècle et premièremoitié du XXe siècle (même jusqu'en 1960) en sont marquées. • Echo particulièrement sensible chez les romanciers et les poètes d'alors, tels Aragon (Le Paysan de Paris), BiaiseCendrars, Jules Romains, ou E.

Verhaeren - peut-être celui qui qualifie le mieux le phénomène : Les Villes. »

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