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La lecture d'un roman n'est-elle qu'un pure divertissement ?

Publié le 03/06/2012

Extrait du document

lecture

Ce sont surtout des thèses morales ou sociales que le romancier peut

répandre dans ses oeuvres. Mais les existentialistes utilisent aussi le roman

pour exposer des doctrines philosophiques. Le roman, dit par exemple

Simone DE BEAUVOIR permet d'effectuer des expériences imaginaires

aussi complètes, aussi inquiétantes que les expériences vécues. Le lecteur

s'interroge, il doute, il prend parti, et cette élaboration hésitante de sa

pensée lui est un enrichissement qu'aucun enrichissement doctrinal ne

pourrait remplacer...

lecture

« difficiles; ils firent les délices de nos anriltre~ qu'ils aidèrent à remplir le vide des longues soirées d'hiver.

Aujourd'hui encore, une importante partie de la production romanesque ne vise guère qu'à captiver l'esprit pour l'arracher à ses préoccupations : c'est spécialement le cas des romans policiers dont la vogue se maintient depuis que Emile GABOHIAU créa le genre.

Enfin si certains lecteurs laissent ces récits d'aventures aux enfants et à ceux des adultes qui n'ont guère dépassé ce niveau mental, c'est bien pour se distraire que, le plus souvent, ils prennent un roman.

·Ils sont bien rares ceux qui ne sont pas tentés de tourner rapidement les pages pour voir comment finit l'aventure.

B.

Mais, même en admettant qu'on ne cherche dans le roman que la distraction, on peut y trouver autre chOSd': une véritable culture dont la seconde partie cherchera à préciser les éléments.

Ensuite l'expérience de l'enrichissement dil à ce genre de lectures amènera les hommes les plus sérieux à lire des romans, non pas ou pas uniquement pour se divertir mais pour s'instruire et se former moralement comme intellectuellement.

II.-- ROMAN ET CULTURE A.

Commençons par les œuvres romanesques auxquelles les hommes cul­ tivés ne demandent qu'une heure de divertissement, les romans d'aventure ou les romans policiers : ils penvent présenter une véritable valeur cultu­ relle pour d'autres, en particulier pour les enfants.

Cette lecture enrichit le vocabulaire, habitue à la correction grammaticale, développe 1 'imagi­ nation, et même exerce l'intelligence par les conjectures qu'elle donne l'occasion de faire.

C'est en dévorant, autour de la douzième année, des récits d'aventures beaucoup plus qu'en lisant plus tard des critiques littéraires que se forment les écrivains.

B.

Mais il est des romans dont l'intérêt principal tient aux connais­ sances qu'ils donnent et non aux aventures qu'ils relatent : romans historiques, romans sociaux, romans psychologiques ...

On passe insensiblement de l'histoire au roman.

Dès que l'historien 'Cxploite ses documents de manière à faire revivre les personnages dont il raconte les faits et gestes.

il fait œuvre, de romancier autant que d'historien.

Même si le fond du roman est inventé, il reste instructif pourvu que l'auteur ait su reconstituer l'atmosphère de l'époque qu'il décrit: Quo vadis nous familiarise aussi bien que Cicéron et ses amis avec le monde romain.

C'est par le roman que, de nos jours.

le grand public pénètre dans des groupes sociaux ou même dans des civilisations qui ne lui sont guère accessibles.

Balzac avait projeté et partiellement réalisé dans La Comédie humaine une vaste fresque de la société française de son temps; ce sont tous les pays du monde qui s'offrent à nous dans les romans exposés à la 1:1evanture du libraire.

· Cependant c'est surtout l'homme qu'on cherche et qu'on trouve dans la majorité des · romans qui deviennent.

ainsi un important facteur de culture psychologique : si nous observons les autres et.

si nous nous .observons nous-mêmes, c'est dans une grande mesure parce que les. »

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