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LA LITTERATURE D'OC

Publié le 27/03/2012

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L'usage littéraire du français en pays d'oc, compte non tenu de quelques exemples sporadiques qu'on en a dès le 15e siècle, remonte à la fin du 16e. A ce moment-là, la francisation culturelle, postérieure à la francisation administrative, rayonne depuis quelques foyers (Toulouse où l'lnstitution du gai savoir devenue le Collège de Rhétorique ne couronne plus que des oeuvres en français ; Bordeaux qui entoure la carrière de La Boétie, penseur national formé à Orléans ; la Provence de Marseille à  Aix, où le passage de Malherbe, puis l'action méthodique de Guillaume du Vair ont été déterminants). Ce mouvement réussit au cours du 17e grâce aux progrès de l'enseignement et à la multiplication des Académies....

« 402 1 MANUEL D'HISTOIRE LITTERAIRE DE LA FRANCE sorte de '« patois , (" parlers sauvages , auquel le statut de langue est automatiquement refusé) ; l'ac­ cession au français officiel coïncidant avec la pro­ motion sociale, l'opprobre pèse sur les patois : pas- sant par l'école française, l'homme d'oc tue en lui- , même cette preuve de ses origines populaires qu'est le dialecte.

Mais concurremment, la littérature occitane pour­ suit son destin.

Le souvenir de l'âge classique des troubadours n'est jamais vraiment aboli, même si l'on ne sait plus lire ces vieux maîtres.

Le grand renou­ vellement du 16e et du 17" (l'âge baroque de la poésie d'oc) a donné de nouveaux classiques qui ne cessent , d'être pratiqués (les rééditions de Pierre Godolin en font foi).

Dans la mesure même où ils parviennent à une culture française (et europ~enne) par l'école, .les bourgeois du Midi gagnent la possibilité de replier leur curiosité sur la littérature dè leur pays ..

Il n'y a donc pas de solution de continuité dans.

la produc­ tion occitane,.

mais au contraire pendant tout le 18e un progrès qui embrasse toutes les provinces, qui ·provoque .l'intervention éditoriale ·des imprimeurs de Hollande.

Cette situation complexe, -'- paradoxale en sur­ face- explique bien le phénomène qui occupe le 19" et qu'on est· convenu d'appeler la " Renaissance d'oc"· Cette renaissance est liée au fait culturel fran­ çais pour le nuancer ou le contredire.· Ellè obéit aussi aux déterminations proprement occitanes, qui ne sont jamais folkloriques, mais ressortissent à une vie litté­ raire élaborée, maîtresse de ses traditions au moment où la langue parlée est en· danger..

' * Dès la fin du 1ae, Paris redécouvre les troubadours g~âce à l'abbé Millot, à travers ses contre-sens et ses. »

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