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La littérature et le théâtre des années 50

Publié le 10/04/2019

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Née en 1900 Nathalie Sarraute Après un premier roman, Tropismes (1939), qui passe inaperçu, Portrait d'un inconnu (1948) puis Martereau (1953) la font connaître du grand public. Son essai L'Ère du Soupçon (1956) et Le Planétarium (1959) apparaissent comme de véritables manifestes du Nouveau Roman. Sarraute y plie le langage à la difficile expression de l'anodin, donnant la parole à ce qui est d'ordinaire silencieux.

 

1906-1989

 

Samuel Beckett

 

L'oeuvre du dramaturge et romancier irlandais préfigure avec Molloy (1951) et Malone meurt (1951) les préoccupations du Nouveau Roman. La difficulté d'exister qui conduit à l'effacement de l'être humain s'y écrit dans un langage qui tente d'exprimer la perte de la parole. Beckett reçoit le prix Nobel en 1969.

 

Né en 1913

 

Claude Simon

 

En marge du Nouveau Roman, il a contribué toutefois à en établir les enjeux. Dès Le Sacre du printemps (1954) il disloque la narration conventionnelle pour tenter de traduire la discontinuité des émotions. Dans La Route des Flandres (1960), La Bataille de Pharsale (1969) et Les Géorgiques (1981), l'Histoire sert de toile de fond à ses expérimentations narratives que le prix Nobel récompense en 1985.

 

Né en 1919

 

Robert Pinget

 

Son premier roman, Mahu ou le matériau (1952), se veut un contre-roman où l'auteur réfute le sens au profit de la parole. Ce que l'écriture permet de dire ne l'intéresse pas, seul compte comment elle parvient à dire quelque chose.

 

Né en 1926

 

Michel Butor

 

L'oeuvre de ce professeur de philosophie mêle l'écriture du voyage et le voyage dans l'écriture en proposant une méditation sur l'espace et le temps. L'Emploi du temps (1956), La Modification (1957), entraînent le lecteur dans un savant exercice de recomposition de ces données fondamentales de l'existence.

« littérature (en 1951 et 1952).

Mauriac, romancier catholique, connaît autant de succès avec ses pièces de théâtre que le philosophe chrétien existentialiste Gabriel Marcel.

Le Britannique Wystan Hugh Auden - à l'origine militant d'extrême-gauche, puis chrétien par la suite - écrit après la Seconde Guerre mondiale "L'Âge de la peur"(1948).

Le poème de Thomas Stearns Eliot, "La Terre Vaine" (écrit en 1922), est compris comme le miroir de la situation actuelle.

Les romans de Graham Greene empreints de scepticisme catholique - comme par exemple "Le Fond du problème" (1948) - attirent de nombreux lecteurs.

Dans la République Fédérale d'Allemagne qui vient de naître, le philosophe catholique Romano Guardini ("Les Fins dernières", 1950) et le théologien évangéliste Helmut Thielicke ("Éthique théologienne", 1951-1964) attirent de nombreux lecteurs - tous deux prônant le renouveau d'une façon de vivre fondée sur la religion. Sisyphe et Godot. Le monde entier parle de l'existentialisme.

La philosophie existentialiste d'AlbertCamus ("Le Mythe de Sisyphe", 1942, "L'Homme révolté", 1951) et de Jean-Paul Sartre ("L'Être et le Néant", 1943) reste étrangère à la plupart.

Pourtant, ce que disent les existentialistes sur eux-mêmes, dans des romans ou des pièces de théâtre, sur l'absurdité de l'existence humaine, sur la perte de la foi, anime toute une génération.

Les drames de Sartre - dont "Le Diable et le bon Dieu" (1951) et "Huis- clos" (1959) - ainsi que "La Peste" (1949) et "La Chute" (1956) de Camus, constituent des textes exemplaires. Les créateurs du théâtre de l'absurde, dont les pièces datent du début des années 50, s'éloignent de la réalité concrète, et de la politique.

Les deux auteurs les plus importants, Eugène Ionesco ("La Cantatrice chauve", 1950) et l'Irlandais Samuel Beckett qui écrit en français ("En attendant Godot", 1953, "Fin de partie", 1957) décrivent une humanité sans espoir, même si leurs pièces ont souvent recours à un comique de situation qui déstabilise totalement le spectateur. Le Nouveau Roman est plus confidentiel.

Alain Robbe-Grillet ("Les Gommes", 1953, "Le Voyeur", 1955, "La Jalousie", 1957), Nathalie Sarraute ("Le Planétarium", 1959) et d'autres comme Michel Butor et Claude Simon, prônent un abandon de la représentation traditionnelle de l'individu et de la société qui va jusqu'à la renonciation au déroulement de l'action et à la psychologie des personnages.

La perception littéraire se divise en petites structures dans lesquelles le lecteur ne peut trouver de lignes directrices. Le réalisme d'État. Le réalisme socialiste, placé sous l'emprise de Staline, emprunte une direction diamétralement opposée, et devient la règle de conduite obligatoire pour les écrivains soviétiques pendant la guerre froide.

Parmi les grands représentants de ce courant littéraire, il convient de citer Mikhaïl Cholokhov ("Terres défrichées", 1932-1969).

Les auteurs qui dérogent à la règle et qui se préoccupent davantage de la destinée et des convictions de l'individu que de celles de la collectivité, sont interdits de publication ou simplement emprisonnés - comme Andreï Siniavski et Iouri Daniel.

Le roman d'Ilia 2. »

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