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La morale de La Fontaine.

Publié le 25/05/2011

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morale

En quoi consiste cette morale de La Fontaine ? Il n'y faut pas chercher de leçons proprement dites. Enseigner au nom d'un dogme, c'est à quoi répugne la libre humeur du poète. Il se contente de regarder comment va le train des choses et de nous en instruire. Aussi, ses leçons ne sont-elles que celles de l'expérience, ou, pour mieux dire, ce sont moins des leçons que des constatations. Quelques-uns se plaisent à dire que La Fontaine s'est honoré en prenant, dans ce conflit des intérêts dont se compose là vie, le parti des faibles. Jean-Jacques Rousseau était plus près de la vérité, quand il faisait remarquer que La Fontaine prend souvent pour héros des bêtes de proie et qu'en donnant à rire aux dépens du volé il fait admirer le voleur. Le fabuliste n'a pris parti ni pour les uns ni pour les autres. Il lui a semblé même que parfois la faiblesse ne mérite aucune pitié. 

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« (XI-4). — Goûts simples mais qui satisfont le cœur et l'esprit : goût de la rêverie, de la nature, de la poésie (Songe d'un habitant du Mogol) ; amitié (Les deux Amis) ; amour (LesDeux Pigeons) plaisir délicat de faire celui d'autrui (Le Vieillard et les trois jeunes Hommes). —- Bonté.

— Sympathie pour les grandes choses (Le Lion devenu vieux) et pour les malheureux (La Mort et le Bûcheron)...

— Indulgence d'un ami de la nature humaine (Cf.l'indulgence du Vieillard dans Le Vieillard et les trois jeunes Hommes) — Sens de la faiblesse humaine — Conseillel'entraide. b) Méthode — Une conduite raisonnable : lucidité et maîtrise de soi. — Lucidité : connaissance de soi (Cf.

fin de la Laitière...

« Quand je suis seul...

») ; connaissance des hommes (Pasd'illusions : Cf.

La jeune Veuve ; pas de pessimisme excessif non plus : Cf.

Le Vieillard et les trois jeunes Hommes). — Maîtrise de soi.

— Il faut la volonté du philosophe pour renoncer à l'ambition ou pour condamner l'amour insenséde la vie dès que la vieillesse s'avance (Cf.

fin de la Mort et le Mourant). — Art de la retraite (Cf.

Le Songe d'un Habitant du Mogol).

Cf.

la formule de Montaigne : « Savoir jouir de soi à partsoi ».

Goût de la méditation. La mort ne surprend point le Sage...

(« La Mort et le Mourant.

») Conclusion. Sagesse réelle.

Epicurisme certes, mais assez voisin de celui de Montaigne, pénétré de raison, de modération (goûtssimples) et de bonté, de sagesse souriante. Aucune raideur.

Souplesse de ses attitudes : La Fontaine admire les grandes actions et conseille de ne pas céder àl'ambition ; il aime la rêverie et sait conseiller le travail...

Il s'adapte à la diversité des hommes et des moments de lavie.. »

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