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« La muse malade»

Publié le 29/02/2020

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« La muse malade»

Scansion du poème: accents toniques, assonances et allitérations.

Ma pauvre muse, hélas! Qu'as-tu donc ce matin? 4233 /t/2 fois /a/ 3 fois

Tes yeux creux sont peuplés de visions nocturnes, 3342

Et je vois tour à tour réfléchis sur ton teint 3333 + enjambement /t/ 4 fois

La folie et l'horreur, froides et taciturnes. 3315 Rythme irrégulier /r/ 3 fois

Le succube verdâtre et le rose lutin 3333 + Enjambement

T'ont-ils versé la peur et l'amour de leurs urnes? 633 /r/3 fois

Le cauchemar, d'un poing despotique et mutin, 4233

T'a-t-il noyée au fond d'un fabuleux Minturnes? 4242 /t/ 3 fois

Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé 3324

Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté, 2433

Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques 4224

Comme les sons nombreux des syllabes antiques, 4233

Où règnent tour à tour le père des chansons, 2424

Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons 2433.

La création est de l'ordre du voeu et de l'irréel, alors que le présent n'est composé que de maladies, de folie, de peurs, de cauchemars et d'horreur. Baudelaire évoque deux muses, Ce poème s'insère donc dans un diptyque: l'autre muse, la muse vénale est assimilée à une femme misérable qui, pour mettre fin à sa pauvreté, doit se transformer en imposteur, ou en saltimbanque de façon à satisfaire «la rate du vulgaire », c'est-à-dire la mélancolie de ses contemporains, assimilée à une fleur par le verbe« épanouir ».

Le thème de la stérilité poétique et l'instauration d'un dialogue avec la muse par le poète ne sont pas nouveaux. Déjà Du Bellay déplorait la perte de son inspiration dans son sonnet «Las où est maintenant … » (Les Regrets, 1557). Cette stérilité est donc un thème récurrent en poésie, Mais Du Bellay l'attribue à son mal du pays alors qu'il est à Rome et qu'il regrette sa région natale, Musset, dans la Nuit de Mai propose un tel dialogue. Mais dans le sonnet de Baudelaire et celui qui suit, il n'y a pas de dialogue, Les deux muses restent muettes et la stérilité poétique impose au poète une tâche nouvelle, inédite où il doit tourner d'abord le dos à une époque qu'il idéalise, les temps anciens pour rendre compte du mal de son époque qui va au-delà du «mal du siècle» des poètes romantiques dans la mesure où il est ancré au plus profond de l'homme, dans la mesure aussi où Dieu est mort.

Ce sonnet est un adieu à la poésie des temps anciens qui ne peut être que précieuse ainsi qu'à la chrétienté. Il lui faut se tourner vers un réel sordide déjà développé dans la pièce V de « Devant ce noir tableau plein d'épouvantement » à « Et comme qui dirait les beautés de langueur », A la différence des romantiques, il ne chante pas une « trop belle âme », il ne s'enchante pas, Il s'arme d'un double courage d'abord en contemplant ce qu'il y a de condamnable, de laid en lui, en se penchant sur lui-même avec humilité, ensuite en s'infligeant un travail poétique à l'image de celui qui laboure son champ ou sa tombe. Quand retrouvera-t-il l'inspiration ? Peut-être jamais, Le doute domine. Cette étape douloureuse est incontournable et, à la fin de son recueil, l'artiste ne triomphe pas vraiment de ce manque qui le taraude constamment et qui ne trouve de solution que dans la mort. Les artistes n'ont qu'un espoir « C'est que la Mort, planant comme un soleil nouveau, / Fera s'épanouir les fleurs de leur cerveau » (« La mort des artistes », 1857). Dans « Le voyage » (1861), le poète appelle la mort à son secours car il veut « Plonger au fond du gouffre, Enfer ou Ciel, qu'importe? / Au fond de l'inconnu pour trouver du nouveau! ».

« père avec Thalie de démons qui font partie du cortège de Dionysos, les Corybantes, le père d'Orphée avec Uranie ou Calliope.

Il apprend l'art de la divination à Cassandre par amour pour elle mais comme elle se refuse à lui il lui retire le don d'inspirer confiance dans ses prédictions.

Dieu de la musique et de la poésie sur le Mont Parnasse.

Il préside au jeu des Muses.

Oracles en formules versifiées.

Il inspire les devins et les poètes avec Dionysos, mais son inspiration est plus mesurée.

Dieu de la religion orphique.

Père de Pythagore, protecteur d'Auguste.

Muses , filles de Mnémosyne et Zeus, fruit de 9 nuits d'amour.

Calliope et poésie épique, Clio et histoire, Polhymuie et la pantomime, Euterpe et la flûte, Terpsichore et la poésie légère et la danse, Erato et la lyrique chorale, Melpomène et la tragédie, Thalie et la comédie, Uranie et l'astronomie.

Introduction.

Juste après « Les Phares », le poète abor de le cycle de «comment travailler ».

Après avoir chanté le pouvoir qu'a le poète de pénétrer le réel, sa supériorité par rapport au commun des mortels, surtout par rapport au «vulgaire », son appartenance à l'infini, son rachat par le martyre qu'il subit, le poète ouvre, avec « La Muse malade» un cycle à tonalité sarcastique dans lequel la muse, divinité gréco- romaine est rabaissée à une femme malade ou vénale.

Il est question alors des difficultés de la création poétique, des terreurs du poète, de ses com promissions, de la panne de l'inspiration.

Le poète se montre en train de tenter de la ressusciter par son travail.

Ce poème ouvre ce cycle qui se termine à « Le guignon» (XI).

Il appartient au cycle des obstacles du réel qui viennent s'opposer aux élans d u poète vers l'Idéal.

Le poète nous plonge alors dans le Spleen (= rate en anglais.

En fait, c'est un mot latin d'origine grecque = rate, hypocondrie.

En 1745 =« humeur noire », mot employé par Voltaire et Diderot.

Dans l'ancienne médecine, la rate passai t pour secréter «la bile noire », cause d'humeur mélancolique.

En fait, elle produit l'hémoglobine, des pigments biliaires et des anticorps.

L'adjectif «splénique », datant de 1555 signifie qui appartient à la rate, comme l'artère splénique).

Lecture du poème Deux quatrains dans les quels le poète interroge sa muse, sur son changement subit, un certain matin « ce matin» (vers 1) et formule des hypothèses.

Deux tercets dans lesquels le poète formule un souhait irréel, irréalisable, celui de la renaiss ance de l'inspiration poétique rattachée à la chrétienté et à l'antiquité.

Sonnet irrégulier: Les rimes des tercets sont plates ou suivies.

Problématique: Que symbolise la muse malade? I Le poète 1) a) Désarroi : Il est malheureux, il soupire « hélas !».

Il montre même son exaspération avec le « donc » d'insistance dans le 1er vers.

b) Il interroge: Une question ouverte dans le premier vers.

Attente d'une réponse longue.

Deux questions fermées où la réponse attendue est oui, non, je ne sais pas, peut -être … 2) Il déchiffre ce qu'il voit « Et je vois tour à tour » Il interprète les signes de la. »

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