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La Petite Ville

Publié le 09/02/2012

Extrait du document

J'approche d'une petite ville, et je suis déjà sur une hauteur d'où je la découvre. Elle est située à mi-côte; une rivière baigne ses murs, et coule ensuite dans une belle prairie; elle a une forêt épaisse qui la couvre des vents froids et de l'aquilon. Je la vois dans un jour si favorable que je compte ses tours et ses clochers; elle me paraît peinte sur le penchant de la colline. Je me récrie, et je dis : « Quel plaisir de vivre sous un si beau ciel, et dans ce séjour si délicieux !« Je descends dans la ville, où je n'ai pas couché deux nuits, que je ressemble à ceux qui l'habitent : j'en veux sortir. Après avoir expliqué ce texte, vous prendrez la défense de la petite ville....

« cuation sont plus grandes et la propreté pins facile à assurer; cela vaut bien de monter un peul · « Une rivière baigne ses murs.

:.

Nous dirions aujourd'hui « en baigne les murs :.

, réservant aux personnes l'adjectif possessif.

L'image se précise.

Nous nous représentons la « petite ville :.

ceinturée de murailles, fortifiée comme la plupart des agglomérations de quelque importance, à cette époque.

Nous voyons aussi la rivière, porteuse de vie, génératrice .d'activité, atti­ rante, unissant l'agréable et l'utile.

Nous nous imaginons encore sans peine la «belle prairie:., voisine de la ville, ou « coule :.

ensuite la rivière.

Les eaux courantes y entretiennent une perpétuelle verdure, tachée de ci, de là, par des bœufs, des vaches, des chevaux au pâturage.

Vraisemblablement cette prairie n'est pas unique, mais de son observatoire, l'écrivain ne distingue pas les clôtures de tous ces pré's qui, à ses yeux, ne forment qu'un vaste herbage.

Rien ne manque à ce séjour enchanté.

La petite cité « a une forêt épaisse qui la couvre des vents froids et de l'aquilon :.

• Chaque nouveau détail est un renseignement précieux.

Nous voici presque entièrement fixés sur la topographie.

La Bruyère arrive par le Sud; la ville qu'il contemple est accrochée au versant nord, le meilleur, celui qui reçoit le plus de soleil.

Elle ne monte pas d'ailleurs jusqu'au plateau, balayé par les vents; elle "}este à mi-côte, à l'abri.

En outre, elle a, nous dit son peintre, une forêt tutélaire.

Elle est effectivement à elle, cette forêt.

Encore qu'elle ne l'ait point plantée, elle en a la pleine jouissance; elle bénéficie de tous ses charmes, comme de son efficace protection.

Elle ne l'a pas massacrée, sous prétexte de lucre; bien avisée, elle la respecte, elle la conserve «épaisse:.

: c'est son avantage.

Sa forêt la « couvre », en s'étendant de chaque côté, des vents froids qui soufflent du nord-est, de l'aquilon impétueux qui se pré­ cipite du nord glacé.

En même temps que se précise pour nous le tableau, un sentiment s'éveille en notre âme : «Comme il doit faire bon ici!:.

Mais ce n'est pas tout! ...

Outre le charme du site, cette petite ville possède un attrait personnel.

«Je la vois, dit La Bruyère, sous un jour si favorable, que je compte ses tours et ses clochers.» Coup. »

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