Devoir de Philosophie

LA POÉSIE LYRIQUE AUX XIVe ET XVe SIÈCLES

Publié le 17/04/2012

Extrait du document

Si les thèmes de la fin'amor ne furent que peu à peu modifiés et enrichis, les formes poétiques furent, en revanche, rapidement renouvelées. La chanson d'amour élaborée par les troubadours disparaît au xive siècle. Les poètes lui préfèrent toute une gamme de formes fixes, assez complexes, qui exigent une maîtrise technique proche de la virtuosité, et témoignent d'un grand souci de perfection formelle. Ces formes, ballade, chant royal, rondeau, virelai et lai, ne sont pas des créations du xive siècle. Les poètes de cette époque, et le premier d'entre eux, Guillaume de Machaut, n'ont fait que reprendre, en fixant....

« L'allégorie : Nature présente Sens.

Rhéto­ rique et Musique à Guillaume de Machaut.

(B.

N.

Paris.) L'évolution des formes poétiques Si les thèmes de la fin'amor ne furent que peu à peu modifiés et enrichis, les formes poétiques furent, en revanche, rapidement renouvelées.

La chanson d'amour élaborée par les troubadours disparaît au xrve siècle.

Les poètes lui préfèrent toute une gamme de formes fixes, assez com­ plexes, qui exigent une maîtrise technique proche de la virtuosité, et témoignent d'un grand souci de perfection formelle.

Ces formes, ballade, chant royal, rondeau, virelai et lai, ne sont pas des créations du xrve siècle.

Les poètes de cette époque, et le premier d'entre eux, Guillaume de Machaut, n'ont fait que reprendre, en fixant des règles, en raffinant les techniques, la tradi­ tion anonyme des chansons à refrain dédaignées par les troubadours.

La ballade se compose de trois strophes construites sur les mêmes mètres et les mêmes rimes et se termi­ nant par le même vers refrain.

Un envoi, commençant souvent par le mot « prince>>, est ajouté aux strophes.

Le chant royal est conçu suivant le même principe, mais, plus long que la ballade, se compose de cinq strophes.

Le rondeau est un poème bref dont la forme la plus simple se présente ainsi : AB aA ab AB (les majuscules désignent les vers refrains, les minus­ cules les rimes des vers non répétés).

Cette forme peut être élargie avec un refrain de trois vers : ABB ab AB abb ABB Le virelai, ou chanson balladée, est une forme plus complexe et plus longue qui comporte en principe plusieurs strophes avec reprises de refrain et alter­ nance de mètres divers.

Le lai est un poème fort compliqué de douze strophes sans refrain.

Ces genres à formes fixes, qui demandaient un rigoureux travail de mise au point, s'accom­ pagnaient encore de mélodies, ils étaient destinés à 1 'expression subjective des thèmes courtois.

Une forme moins contraignante était nécessaire aux poètes désireux de raconter librement une expérience et d'en tirer les leçons.

Le dit, pratiqué par Machaut et ses disciples, est un poème nar­ ratif récité ou lu sans accompagnement musical.

On en connaît diverses espèces, de proportions parfois très vastes, multipliant les strophes simples ou alignant les octosyllabes à rimes plates.

Mise en scène allégorique ou simple développement d'une situation concrète, le dit permettait aux poètes de conter des histoires exemplaires, d'analyser minutieusement, à force d'érudition ou d'expérience, des difficultés doc­ trinales, de glisser surtout des confidences per­ sonnelles qui eussent paru déplacées ailleurs.

LES POÈTES DES XIVe ET xve SIÈCLES Guillaume de Machaut La grande renommée de Machaut est attachée à sa virtuosité de technicien du vers et plus encore à son talent musical e).

II a certes imposé les genres à forme fixe qui caractérisent la lyrique du Moyen Age finissant, mais il serait erroné de le considérer comme un découvreur rompant bru- 1.

Il est l'auteur de la Messe du sacre de Charles V.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles