La querelle des Anciens et des Modernes
Publié le 27/06/2012
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La querelle des Anciens et des Modernes (1687-1694) met en lumière les forces qui s'opposent au classicisme. Quand Charles Perrault, à la grande colère de Boileau, cherche à abaisser la réputation des Anciens, il est caractéristique de constater qu'il a pour lui la majorité des Académiciens. Sans doute, la lutte une fois ouverte par les attaques de Perrault, nos « Classiques « se groupent et répondent, mais, outre l'Académie, les Modernes ont pour eux la plupart des gens du monde, les femmes surtout, les revues littéraires, Fontenelle enfin, qui, avec une apparente impartialité, fait abonder les arguments en faveur des Modernes, dans sa Digression (1688), cependant que, la même année, Saint-Evremond lui apporte son suffrage, avec sa dissertation Du Merveilleux.
«
216 HISTOIRE DE LA LITT:É:RATURE
ne s'entend ni sur les mots ni sur les idées; le problème
reste constamment mal posé et ne saurait sans doute être élucidé.
Mais l'événement est fort significatif; il a dévoilé
l'intensité des résistances qui s'opposaient à la doctrine
classique,
surtout à ses efforts pour soumettre l'art à
l'imitation des chefs-d'œuvre antiques.
La querelle
prouve aus'li, il faut le dire, que la conception classique
de l'art, faite de mesure et de tenue, s'est désormais
imposée : on ne retrouve dans aucun des ouvrages
écrits
par les.
»
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