Devoir de Philosophie

La représentation de la nature

Publié le 27/03/2015

Extrait du document

Enfin, dans certaines fables, la nature possède une véritable fonction drama­tique, jouant un rôle essentiel dans l'action ; soit parce qu'elle est l'expression de la volonté divine, de la providence ou de la fortune (VII, 11 ; VII, 13 ; IX, 13 ; X, 14) ; soit parce qu'elle s'exprime à travers un emblème qui est en même temps un actant : l'huître (VIII, 9), liée au monde mystérieux et interdit ; « le renard an­glais « (XII, 23), expression de la mélancolie anglaise où se peint « le peu d'amour pour la vie « (v. 54) du peuple anglais lui-même...

« E X P 0 $ É S F C H E S Les métamorphoses Le thème des métamorphoses, traité à plusieurs reprises, souligne l'unité du monde et la possibilité, pour les êtres, de passer d'un règne à l'autre: qu'un marbre puisse devenir table, cuvette ou Jupiter (IX, 6, v.

4) ou qu'une souris se métamor­ phose en fille (IX, VII) permet de souligner l'approche poétique du monde qui est une approche totalisante.

Le voyage initiatique Pour trouver dans le monde la place qui revient à chacun, les Fables ont fré­ quemment recours à des voyages ou à des épreuves de type initiatique : «L'homme qui court après le fortune» (VII, 11), «Les deux aventuriers et le talis­ man» (X, 13), ou même «Les deux pigeons» (IX, 2) proposent des itinéraires qui, soit révèlent la vérité recherchée, soit font surgir la vraie nature de l'indi­ vidu.

Dans les deux cas il s'agit d'accéder à sa vraie place dans l'univers .

..

Ill -l'UNIVERS DE LA TRANSPARENCE «L'onde pure» Cette image de l'eau transparente se rencontre à diverses reprises dans les Fables.

Elle est d'abord l'expression d'un monde qui s'offre innocemment dans le décor de l'âge d'or(« L'onde était transparente ainsi qu'aux plus beaux jours» VII, 4, v.

4); «l'onde noire» (VIII, 23), en revanche, sera l'expression d'une fa­ tale duplicité.

L'onde pure est aussi l'image de la connaissance de soi, comme l'exprime le solitaire dans la dernière fable (XII, 29, v.

34).

Elle est peut-être aussi l'expression d'une nature transparente que le lecteur peut facilement transposer dans le domaine de l'humain et que signalait une des toutes premières fables du premier recueil(« Le loup et l'agneau», 1, X).

Le jardin Plusieurs fables évoquent le motif du jardin: «L'ours et l'amateur des jardins», (VIII, 10) ; «L'écolier, le pédant et le maître d'un jardin» (IX, 5) ; «Le philo­ sophe scythe » (XII, 20) ; le jardin des « Souhaits » (VII, 5) est même cultivé par un « follet », sorte de génie omnipotent.

Le jardin, expression de la nature adroite­ ment domestiquée, apparaît comme l'espace mesuré où peut s'exprimer une philo­ sophie de la vie d'inspiration épicurienne.

Car le jardin est le lieu par excellence où l'on« cultive» ses désirs pour les rendre plus harmonieux (XII, 20); c'est aussi le lieu idéal de la rencontre (le locus amoenus), favorisant la relation d'amitié.

L'espace onirique Enfin, dans« Le songe d'un habitant du Mogol » (XI, 4), la nature est devenue le lieu où peut se produire le sommeil « profond » et « plein de délices » ; elle est le lieu où les « neuf Sœurs » -les Muses -découvrent au poète dans une sorte de vision onirique les secrets de l'univers, « les divers mouvements inconnus à nos yeux, / Les noms et les vertus de ces clartés errantes, / Par qui sont nos destins et nos mœurs différentes» (v.

28-30).

Conclusion: Le thème de la nature et les images qui s'y rapportent sont le plus souvent en rapport étroit avec la conscience que l'homme possède de sa place dans le monde.

LES FABLES DE LA FONTAINE~. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles