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La satire et ses procédés DANS Les ''Châtiments'' de Victor Hugo

Publié le 14/03/2015

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Les noms des acteurs du coup d'État sont par ailleurs entre­mêlés à ceux des criminels célèbres : « Cartouche «, roi de la société du crime, au début du xvnie siècle, « Lacenaire «, assas­sin qui laissa des Mémoires, « Mandrin «, le bandit le plus fameux du x \me siècle, « Mingrat «, assassin sadique, « Poulmann «, for­çat évadé et meurtrier, « Robert Macaire «, bandit du célèbre mélodrame L'Auberge des Adrets, « Soufflard «, chef de bande et assassin, « Trestaillon «, qui fit régner la Terreur blanche du côté de Nîmes en 1815.

 

La satire est discrédit du nom propre par la diffamation : « Baroche, dont le nom n'est plus qu'un vomitif « (III, 8); ou par le procédé de l'amalgame, qui consiste à transformer une ana­logie vague en parenté évidente; c'est ainsi que Louis-Napoléon attache « Le nom de Bonaparte aux exploits de Cartouche « (1, 5).

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« emprisonné pendant la Terreur révolutionnaire, rédige des poèmes de révolte intitulés Iambes; Auguste Barbier, auteur aussi, en 1830, d'un recueil d' Iambes, où il fustige le bonapartisme, au nom des idéaux de la Révolution française.

Hugo et Juvénal Victor Hugo voue à Juvénal un véritable culte.

Son nom appa­ raît dans Les Châtiments pour alimenter et attiser son indigna­ tion vengeresse: «Toi qu'aimait Juvénal gonflé de lave ardente /[ ...

]Muse Indignation, viens» (Nox).

Dans un long poème qu'il lui dédie au cœur du recueil (VI, 13).

il l'invoque pour puiser des forces nouvelles afin de stigmatiser la dictature impériale .

« Juvénal, Juvénal, mon vieux lion classique ».

Lorsqu'il écrira son grand livre de critique littéraire intitulé William Shakespeare (1864), il le rangera parmi les quelques grands génies de l'his­ toire humaine, aux côtés d'Homère, d'Eschyle, de Dante, de Cervantès et de Shakespeare (1, Il, 2, 2).

Juvénal est pour lui le défenseur grandiose des idéaux républicains bafoués par la déca­ dence de l'empire romain.

--·LES MOTIVATIONS DE LA SATIRE La colère L'inspiration satirique de Juvénal naît de « l'indignation » que suscite chez lui le spectacle des turpitudes humaines (Satura 1, v.

79).

Si l'amour est l'une des grandes sources du lyrisme, la colère et la haine peuvent se révéler des moteurs puissants de la poésie.

Les Châtiments dans cet esprit se présentent comme un débordement de fureur indignée; ils sont écrits sous l'emprise de la « Muse Indignation » (Nox).

Le poète demande « ven­ geance», il veut des« représailles» (Nox).

C'est pourquoi on ne le verra pas riposter à l'injustice par des démonstrations pai­ sibles et rigoureuses; il empoignera plutôt le « fouet » (1, 11 ), symbole traditionnel de la satire, la « massue » (Il, 6), arme d'Hercule, l'exterminateur des monstres ou encore« la trique» (IV,4).

33. »

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