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LA SENSIBILITÉ ROMANTIQUE et le mal du siècle

Publié le 18/06/2012

Extrait du document

 

• La constitution d'un état d'âme collectif en France s'effectue,

entre 1815 et 1820 environ, grâce à l'influence de plusieurs écrivains

étrangers dont la vogue va se traduire par de véritables

modes littéraires.

• C'est par ces modes que vont apparaître au grand jour et se

répandre dans la sensibilité française les forces convergentes

- idées et thèmes - qui s'étaient déjà exprimées dans l'oeuvre

de Chateaubriand et de Mme de Staël un certain nombre d'années

auparavant.

« 36 LE ROMANTISME grands succès de vogue dont les annales de la scène française aient encore fait mention.

» Aussitôt, on joue un mélodrame intitulé Marie Stuart, on publie des Histoire de Marie Stuart, on se coiffe même à la Marie Stuart ....

Succès romantique? On en discutera longtemps.

Ce qui est sûr, c'est que le théâtre alle­ mand se trouve, grâce à cette mode, introduit et accepté en France et que les esprits sont maintenant orientés vers les problèmes du théâtre.

b) Le moyen âge et le roman historique : Walter Scott.

Depuis un certain temps, on se tourne en France vers l'his­ toire et les légendes du moyen âge.

En particulier, il y a eu déjà, quelques années plus tôt, ce que Dussault appelait «cette mode absurde » des troubadours, lancée par Marchangy avec les huit volumes de sa Gaule poétique ( 1813-1817), entretenue ensuite grâce au choix des Poésies originales des troubadours, publié par Raynouard en 1816.

Or, entre 1816 et 1818, on commence à traduire en français les romans de WALTER SCOTT (1771-1832), et son succès va dès lors en grandissant.

Bientôt, on ne parle plus que de lui.

A sa suite, on se passionne pour le moyen âge et la chevalerie, on écrit des romans historiques, on recherche le pittoresque et la couleur locale.

« Walter Scott est décidément l'auteur à a mode » (Débats, 8 mai 1820).

L'Abi!ille (1821).

1 i • Du Walter Scott! Du Walter Scott! Hâtez-vous, Messieurs, et vous surtout, Mesdames; c'est du merveilleux, .c'est du nouveau; hâtez­ vous! La première édition est épuisée, la seconde est retenue d'avan­ ce, la troisième disparaîtra à peine sortie de la presse.

Accourez, achetez; mauvais ou bon, qu'importe! sirWalter Scott y a mis son nom, cela suffit ...

et vivent l'Angleterre et les Anglais! Chers enfants de la Tamise! Tout leur rit ....

Milord Byron d'un côté, avec ses vam­ pires qui ont donné le cauchemar à tous nos faiseurs de vers; de l'autre sir Scott, sir Southey, sir je ne sais quoi, et une suite vapo­ reuse de miss, de mistress et de miladies, se sont emparés de tous les débouchés de notre librairie.

Pas un salon où l'on ne s'entende demander :«Avez-vous lu le nouveau chef-d'œuvre de lord Byron l » Pas un coup d'œil sur la montre de nos libraires sans y voir un roman de l'autre rive de la Manche.

Aussi nos poètes ne font-ils plus qu'imi­ ter, et nos romanciers ...

ma foi, nos romanciers en seront bientôt réduits à ne plus faire autre chose que de traduire ....

(Cité par R.

Bray.

Chronologie du Romantisme.). »

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