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LA VARENDE, Jean Balthazar Marie Mallard : sa vie et son oeuvre

Publié le 10/01/2019

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LA VARENDE, Jean Balthazar Marie Mallard, comte de (1887-1959). Romancier d’origine normande, issu d’une vieille famille aristocratique, Jean de La Varende est né en plein pays d’Ouche. Infiniment attaché à ses traditions familiales et à son terroir natal, il est resté toute sa vie fidèle à ses « racines » et n’a guère quitté son château de Bonneville-Chamblac; il y a séjourné en permanence à partir de 1919 et y a aménagé un musée consacré à l’histoire de la marine. Il a reçu, en 1938, le grand prix du Roman de l’Académie française pour le Centaure de Dieu. Bien qu’il se soit montré un écrivain fort productif, et qu’il n’ait pas hésité à aborder différents genres littéraires, son œuvre présente une grande cohérence.

 

La Varende a écrit, en effet, de nombreux romans qui, presque tous, se situent dans un cadre historique précis

 

les trente premières années du xixe siècle — et mettent en scène des héros, gentilshommes bien sûr, plus ou moins ancêtres de l’écrivain lui-même. Il a exploité également le genre historique en rédigeant surtout des biographies de personnages dont il se sentait proche par les goûts (des marins, notamment, comme Surcouf ou Tourville) ou par le symbole qu’ils lui paraissaient incarner : l’énergie individuelle et l’âme normande pour Guillaume le Bâtard, conquérant (1946), le catholicisme en action pour saint Vincent de Paul. Il s’est également attaché à la description de sites — comme les côtes normandes ou le Mont-Saint-Michel (1941) — et de traditions — celles de la représentation du cheval dans l’art (le Cheval et l’image, 1947) ou celles de la broderie en pays bigouden — qui ont, là encore, valeur de symbole.

 

La pensée de Jean de La Varende s’organise autour d’un pôle essentiel, celui de la fidélité intransigeante aux traditions de la droite monarchiste française. Tous ses écrits affirment la nécessité de la prééminence sociale de la classe aristocratique; la conception de la noblesse qu’il développe prétend remonter aux racines médiévales de l’aristocratie : « Pour moi, la gentilhommerie, c’est se dévouer et comprendre ». Ces notions de sacrifice, de désintéressement sont essentielles chez lui, comme en témoignent la plupart de ses œuvres romanesques; une nouvelle du recueil Pays d’Ouche (1936) montre au lecteur à quelle grandeur dans la fidélité peut atteindre une servante qui se jette dans les flammes 

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