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L'Adversaire d'Emmanuel Carrère

Publié le 17/02/2022

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« Correction Question d'interprétation Sujet 1 L'Adversaire d'Emmanuel Carrère Question : Quelle image de Jean-Claude Romand le narrateur nous donne-t-il ? Quelques éléments de correction – C'est une question d'interprétation donc elle nécessite une analyse du texte qui permet aussi de répondre à la question posée. – Les éléments de réponse doivent prendre appui sur le texte sous forme de citations ou bien sous forme de références expliquées. – Le devoir doit se présenter sous la forme d'une composition en trois parties : introduction, développement et conclusion. L'extrait s'apparente à un roman qui part d'un fait réel : l'affaire Romand et dont Emmanuel Carrère journaliste se fait l'écho. Dans cet extrait, il présente la personnalité très complexe de Jean-Claude Romand qui a été arrêté pour meurtres sur sa famille femme, enfants et ses parents.

Ces meurtres sont liés à un mensonge puisqu'il a fait croire qu'il était médecin à toute sa famille.... Ce texte reprend un peu de manière documentaire le portrait moral et psychologique du meurtrier et de l'homme qui révèle une métamorphose du moi et une personnalité polymorphe qui s'est s'adaptée à toutes les situations comme un manipulateur et un imposteur. La question abordée par le sujet met en évidence cette personnalité kaléidoscopique qui se résume en deux points majeurs : « docteur Romand » et « Romand l'assassin ». L'image donnée par Carrère de Jean-Claude Romand est double : – 1) un esprit de raison et de normalité qui pourrait s'apparenter à l'image du « docteur Romand » : la première partie du texte restitue cette capacité à montrer « une opinion favorable ».

La narrateur s'appuie sur l'examen clinique « des psychiatres » pour caractériser cette personnalité hors normes. – De plus, il insiste même sur la réaction des médecins eux-mêmes plutôt impressionnés par l'attitude du meurtrier : « Ils ont été frappés par la précision de ses propos et son souci constant de donner de lui-même une opinion favorable ».

Le diagnostic médical devient ici une hypothèse romanesque pour essayer de comprendre les métamorphoses de moi et la quête de soi.

Le narrateur mentionne cette caractéristique aux lignes 4, 5 6 et 7 et en mettant en avant la duplicité du personnage et sa capacité par son esprit de raison apparente à s'adapter aux situations quelles qu'elles soient. – Ce don tel un caméléon, se ressent même jusque dans son récit sur sa propre famille et désormais « son deuil ». En effet, aux lignes 11 à 13, on perçoit toujours l'image impeccable du « docteur Romand » , de l'homme dans sa sociabilité : mari et père de famille. 2) une affectation presque injustifiée ou inacceptable qui pourrait s'apparenter à l'image de « Romand l'assassin » : la deuxième partie du texte semble mettre à jour la sensibilité du meurtrier à travers un vocabulaire du sentiment et de l'émotion .

On relève : « en ne manifestant un peu de trouble », « il s'inquiétait de savoir s'ils ne risquaient pas de créer chez lui une accoutumance ...

» cette image presque sensible du meurtrier est remise en question par dans ce récit par d'autres acteurs importants les psychiatres qui l'assimilent à une posture de Romand pris dans un jeu de rôle et donc dans le mensonge et l'irréel. – Cependant sa personnalité s'étoffe dans la fin de l'extrait puisque le narrateur mentionne explicitement des manifestations de larmes et de souffrances aux lignes 17 et 18 : « ils l'ont vu sangloter et produire des signes emphatiques de souffrance ..

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