Lamennais, Félicité, Robert de
Publié le 17/01/2022
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Né à Saint-Malo, mort à Paris (1782- 1854). Fils d'un armateur, son extrême sensibilité et sa santé délicate le faisaient passer par des phases successives d'exaltation et de dépression. Influencé dans ses jeunes années par Rousseau, il revint au catholicisme à vingt-deux ans et se fit ordonner prêtre en 1816. Il mit alors toute son intelligence et son incroyable énergie à défendre la monarchie de droit divin et l'alliance du Trône -et de l'Autel, fondée sur la prépondérance nécessaire du pouvoir religieux sur le pouvoir civil. Ces thèses ultra-montaines rallièrent autour de lui des disciples (Mouvement de La Chesnaye). Ensuite, en 1828 et en 1830, sa pensée évolua: sous peine de perdre tout prestige aux yeux du peuple, l'Eglise devait se détacher de la cause des Bourbons et acquérir sa liberté. Après la révolution de 1830, qu'il approuva, Lamennais fonda, en compagnie de Lacordaire et Montalembert, le journal L'Avenir, pour défendre les thèses du catholicisme libéral (Dieu et Liberté). La condamnation de ces idées par Rome (Mirari vos, 1832) provoqua chez Lamennais une longue crise de conscience, qui le conduisit à rompre avec l'Eglise. Les Paroles d'un Croyant, ouvrage paru en 1834 et aussitôt condamné, révélèrent un homme nouveau, rallié à la démocratie et à un idéal de fraternité. Ardemment républicain, député après février 1848, il . confondit dans un même amour Dieu et le Peuple. Défenseur de la liberté, il était suspect au régime impérial; ce furent les humbles qui, accompagnant sa dépouille en un cortège improvisé, lui rendirent un dernier hommage.
«
·.
LAMENNAIS
Les années de formation.
Ne
voir, comme
.on
le
fait souvent,
dans
la
.défection
de
Lamennais d'avec
le
catholicisme
romain
que
le·
fait
de
l'orgueil blessé,
considérer
sa
révolte
comme
le
résul
tat
de
l'affrontement
d'un
simple
individu
avec
le
pape
Grégoire
XVI
pour
de
pures raisons
personnelles,
c'est
délibérément vouloir
ignorer
le
drame
qui
s'est
joué
dans
l'Eglise
au
19'
siècle
et
dont
Féli
a été
un
des
principaux
acteurs.
Ce
petit
h'omme
à
la
mine chétive,
malingre,
qui
souffrira
toute
sa vie
d'une
dépression de
l'épigastre,
est né
le
19
juin
1782
à
Saint'Malo,
la
ville
des
cor
saires
dont
il
continuera
la
tradition sinon par
le
sabre du
moins
par
la plume
: " il
réveillerait un
mort
..
, disait
de
lui
Frayssinous qui ne
l'aimait
pas.
Orphelin
de
trés
bonne
heure,
Féli
ne connaît pas
l'affectueuse
sollicitude
d'une
mère : absorbé par ses
affaires,
·son
père,
armateur
et négociant,
le laisse
à
la
garde
de
son
frère
aîné Jean,
le
futur fondateur
des frères de
l'Instruction
chrétienne et
de
son
oncle
Robert des Saudrais, un ami des
livres qui
sait·libé
ralement
ouvrir
sa
bibliothèque
à
ses neveux.
C'est
là,
sans
grand
ordre
ni méthode mais
au
gré
de
ses
goûts
du jour,
alternant
l'étude
de
Platon,
de Tacite,
de Cicéron avec
celle
de
Pascal
ou
Malebranche,.
»
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