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L'Amour et les sentiments dans le Jeu de l'Amour et du Hasard. Marivaux

Publié le 18/11/2011

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amour

Dans a pièce, Marivaux réussit une peinture de l’amour délicate et légèrement ironique  L’intrigue repose sur la surprise de l’amour et la conquête des cœurs par l’amour, car l’obstacle à l’amour vient essentiellement de l’amour-propre des personnages ainsi que des préjugés concernant leur rang social. Ici, il faut aimer celui qu’on doit et ne pas aimer celui qu’on croit. Il faut donc vivre son désir interdit dans un monde où la valeur des sentiments est dictée par la loi. 

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« L'Amour propre demeure parfois un obstacle entre l'amour de 2 êtres(Ex : acte III, dorante dit qu'il va partir.

Silvia croit avoir tout perdu pour avoir trop désiré pour elle-même.)La contradiction entre l'amour et la vanité est fréquente dans le théâtre de Marivaux et ne se résous que quandl'amour est révélé au grand jour. IV- le pouvoir de l'amour vraiIl faut noter le caractère immédiat de l'amour dans la comédie avec le système du « coup de foudre ».

Chez lesdomestiques, on trouve un naturel de l'amour puisqu'ils n'ont pas à s'embarrasser des considérations sociales.

Maisle coup de foudre est immédiat entre Dorante et Silvia, qui, se méprenant sur la véritable condition de l'autre,doivent lutter contre leur éducation et leurs préjugés pour s'avouer leur amour.

(ex : quand dorante rencontre Silviapour la première fois, dit en aparté : « il n'y a point de femmes au monde à qui sa physionomie de fit honneur »).

Leseffets de cet amour sont rapides et ne tardent pas à toucher Silvia qui a pourtant du mal à l'admettre (ex : ici,Silvia avoue qu'elle n'est pas insensible aux déclarations de dorante : acte I scène 6 : « Ce garçon là n'est pas sot[...] Quel homme pour un valet [...] Mais en vérité, voilà un garçon qui me surprend malgré que j'en aie [...] A la fin,je crois qu'il m'amuse ».Acte II – scène 1 : « Je ne la crois pas contente, je la trouve triste et rêveuse ».Acte II – scène 12 : « Je ne sais pas ce qui se mêle à l'embarras où je me trouve, toute cette histoire m'afflige [...]Je vois clair dans mon cœur [...] J'avais grand besoin que ce fut là Dorante ».Acte III – scène 7 :« Je me sens une indignation qui va jusqu'aux larmes ».)On assiste peu à peu à la perte de contrôle des personnages sur leurs sentiments, les impressions ressenties sontdésordonnées.

(Ex : Silvia qui tenait des discours raisonnable ne sait plus ou elle en est « qu'est-ce que cela veutdire ? Où en sommes-nous ? » Acte II scène 7Dorante lui-même s'interroge « je ne sais plus ou j'en suis, cette aventure ci m'étourdie, que faut-il que je fasse ?(acte 1 scène 8))L'amour et le hasard transforme la vie des protagonistes en une véritable aventure : il existe une épreuve entre lanaissance du sentiment et sa révélation pour chaque personnage qui peut être comparée à une épreuve de véritéconcernant leur amour et qui engendre généralement une crise de conscience chez le personnage concerné.Chacun s'interroge sur sa destiné et sur l'étrange attachement qui le lie à un être qu'il devrait mépriser ou redouter.Cette crise de conscience se transforme bientôt en une prise de conscience.Tous les sentiments intermédiaires s'estompent et laisse place à un véritable amour (ex : des que Silvia apprend quedorante appartient à la même classe sociale qu'elle, elle éprouve un sentiment de soulagement et peut reconnaîtreet assumer son amour pour lui.)Ainsi, le préjugé sociale n'obscurcit plus la carté du sentiment vécu et laisse les personnages libres de partager leurssentiments.

On assiste aux progrès de l'amour tout au long de la pièce en 2 phases : la conscience des classessociales présente une barrière sur le vrai sentiment que tentent de se cacher les personnages puis, l' amourconscient repousse nos classes sociales et on fait face à notre amour propre pour en réalité rejoindre son véritableamour. VI- amour et langageMarivaux a choisi d'utiliser le langage dramatique car sa particularité est de parvenir à traduire toutes les nuancesdes sentiments.

Ici, l'expression des sentiments chez les personnages ne se fait pas par de longues tiradespassionnées à l'inverse des pièces classiques.

Seul Arlequin y à recourt dans ses discours amoureux, qui le rendentcomique et lui ôte toute crédibilité.L'échange dans la conversation entre les protagonistes est essentiel aux progrès des sentiments (ex : Acte II/sc.

9;Sylvia joue au début de la scène la froideur : elle regrette la familiarité de son premier entretien avec Dorante «Bourguignon ne nous tutoyons plus je t'en prie ! » Elle fait preuve de cruauté en repoussant Dorante.Cette déclaration d'indifférence ne résiste guère aux sentiments de pitié que lui inspire par la suite la tristesse dedorante et elle le rappelle quand celui-ci part.)On observe un réel décalage et une opposition entre le discours et les sentiments des personnages.

Leurs actionscontredisent leurs pensées et le langage est sujet à méprise : il trompe et se trompe.

Le jeu entre les amoureuxdevient dangereux et la complexité de leurs sentiments peine à être dévoilée par leurs paroles. * Conclusion :Dans a pièce, Marivaux réussit une peinture de l'amour délicate et légèrement ironiqueL'intrigue repose sur la surprise de l'amour et la conquête des cœurs par l'amour, car l'obstacle à l'amour vientessentiellement de l'amour-propre des personnages ainsi que des préjugés concernant leur rang social.

Ici, il fautaimer celui qu'on doit et ne pas aimer celui qu'on croit.

Il faut donc vivre son désir interdit dans un monde où lavaleur des sentiments est dictée par la loi.Marivaux a sans aucun doute le désir que les femmes aient une place plus grande et qu'elles cessent d'êtredépendantes des hommes, objets de leur père, de leur frère, puis de leur mari.

Le personnage de Silvia témoigne decette indépendance: elle revendique le droit d'épouser un homme par amour.Ainsi, le jeu de l'Amour est une quête absolue vers la vérité des sentiments qui est parfois mise à l'épreuve et quireste fragile malgré un dénouement heureux.. »

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