Devoir de Philosophie

Le cabaret vert - Rimbaud

Publié le 30/07/2010

Extrait du document

rimbaud

 

Contexte 1870-1880 France de Napoléon III déchirée par une guerre civile Réalité représenté sur les peintures par les artistes Mouvement réaliste / Naturaliste : Zola, Maupassant Rimbaud: - R jeune homme de 16 ans qui fugue dans la nature - écriture de ses 1 poèmes à Charleville( N de la FR) L'œuvre: - Poème extrait des cahiers de Douai -pas publié à l'époque car R était jeune et mal organisé Je vais vous lire ce poème Courte description: - ce poème est un sonnet avec forme traditionnelle noble - il présente une atmosphère banale, populaire et prosaïque prosaïque: Qui manque d'élégance et de distinction I. Poésie faite d'un thème simple et populaire:

La scène se passe dans une auberge avec l'enseigne «  Au cabaret vert « 1) Le Cabaret Lieu populaire et trivial ( a la limite du vulgaire) : → opposition avec la forme du sonnet qui présente traditionnellement un cadre idéal très fréquenté Lieu de plaisir: on y mange, on y boit et on y cherche une aventure Répétition de cabaret en réf au titre Valorisation naïve de l'enseigne « tables vertes «: rejet de la couleur verte pour la mettre en valeur goût simple du propriétaire Décor et service : pittoresque, populaire, traditionnelle et typique 2) La nourriture Récit: commande de nourriture puis arrivée du plat Thème inhabituel:moment banal et contraire à la règle de bienséance (interdiction de parler de nourriture) Nourriture roborative (consistante et populaire) : opposition avec le raffinement attendu 3) La serveuse: héroïne Personnage du peuple non idéalisé : réalisme, naturalisme littéraire de l'époque Elle est désigné par des termes péjoratif: « La fille « ( fille légère) avec des terme populaire et cru: « Tétons énormes « « Tétons énormes « : poitrine est un atout naturel mis en avant → Pour Rimbaud: appât naturels La femme est caractérisé de façon triviale : fction maternelle et sexuelle Le plaisir de la table est doublé du plaisir sensuel pour une femme appétissante → invitation au plaisir du ventre et des sens → représentation ancienne de tous les plaisirs de la chair Correspondance méliorative des matières et des couleurs entre serveuse et charcuterie → « jambon beurre «: point de vue mélioratif de la femme bien en chair chp lexical du gras: «  jambon « X3 Cette scène est vulgaire mais aussi sensuel donc Lyrique 4) La Boisson : La Bière Elle n'est pas nommée directement : « Mousse « et « chope « la désigne → métonymie: 1 objet est désigné par un autre terme que celui qui convient La bière : boisson du N et du peuple Formulation étrange inattendu: « Et m'emplit la chope immense avec sa mousse « → sens propre: remplit le verre → sens figuré: remplit le jeune homme, connotation érotique → phrase approprié: La serveuse remplit ma chope de bière mousseuse L'auteur a voulu susciter une métaphore osée : Est ce de la griserie ? : Trop bu ou de la grivoiserie: remarque liée au sexe II. Poème écrit d'une manière simple et naturel

On vient de voir que tous les thèmes sont simple, banal et triviaux ainsi que la manière d'écrire 1) Journal de route R prend des notes de façon simple et sur le vif = sonnet travaillé →Impression qu'il a écrit ce poème entre deux bières →Mise en place d'1 laisser-aller : rejet (vers qui déborde) apparence bâclé: spontanéité des sensation mauvaise disposition des rimes par rapport aux codes du sonnet →Moment anodin mais qui l'a bcp impressionné : « et ce fut adorable « Effet de réel: scène qui se passe dans le N « jambon «, « Charleroi «, «Bière « Ivresse des sens Poème autobiographique: repère spatio= Charleroi , repère temporel=5H du soir (titre) Rimbaud ne veux pas séparer la vrai vie de la poésie 2) Revivre l'instant de grâce R veut prolonger sa satisfaction : allonger ce moment passager par des répétitions → rupture dans le rythme du récit : pour suivre les moindre émois → Diction naturelle qui s'allonge dans le temps avec les diérèse: → Répétition jambon tiède, rose et blanc III. Point de vue d'un jeune homme vert 1) Curiosité du jeune homme face aux nouveautés R = Voyageur qui a besoin de: confort, réconfort, avide d'humanité et de convivialité chaleureuse Après rupture avec les humains: retour à la civilisation lors d'un coup de tête R est ravi de tout: observe jusqu'au moindre détails car le cabaret aiguise sa curiosité Attente: dilatation du tps rupture qui marque distraction impatience qui le rend naïf : « Je contemplais les sujets naïfs « Clin d'œil: fille connue par sa réputation «  La fille aux tétons énormes « = Rimbaud habitué? JH désire fréquenter un lieu ou l'on s'encrapule Il devient adulte et se sent libre grâce aux femmes et a l'alcool 2) Du prosaïsme à l'idéal poétique R fait un retour en enfance → Formulation volontairement enfantine : « Tétons «, « Et ce fut adorable «, « plats coloriés « → «  Jambon rose et blanc « : pléonasme car évidence Jeune homme troublé par la serveuse : lumière, chaleur et érotisme diffus R = devient poète lors de la chute du sonnet → élargissement spatial final : métaphore poétique Assonances : sons qui se répète = ié, aie pour produire un effet de chaleur, d'harmonie et d'imitation des rayons Thème prosaïque présenté dans une écriture simple et volontairement spontanée qui reflète le point de vue d'un jh qui passe de l'enfance à l'âge adulte

 

rimbaud

« nombreux verbes au passé simple qui sont utilisés ont le même effet, d'autant plus qu'il s'agit le plus souvent deverbes d'actions. Sonorités : l'allitération du son [ ]dans « chemins » (v.

2) et « Charleroi » (v.

2) mime les sentiers quiconduisent à la ville.

De même, les répétitions du son [ ] dans « j'allongeai les jambes » (v.5) symbolisent ladécontraction. 2) Ambiance chaleureusePerception extérieure (décor, serveuse, mets) Jeu sur les couleurs :- « Cabaret-Vert » (répétition : titre, v.

3) ; « Verte » (v.

6) ; « plat colorié » (v.

11) ; « jambon rose et blanc »(v.

12)La couleur verte crée un climat apaisant, tandis que le rose et le blanc, viennent subtilement apporter une teinteprintanière, évoquant la légèreté, la fraîcheur.

Les émotions que suscitent ces couleurs favorisent l'atmosphèrejoviale du lieu. Répétitions : elles concernent l'établissement, avec une triple répétition de la couleur verte, dont le rejet du motà la ligne 6 donne encore plus d'ampleur, ainsi que la nourriture, éveillant l'appétit renforcé par « huit jours » (v.

1)de marche intensive.- « Cabaret-Vert » (répétition : titre, v.

3) ; « Verte » (v.

6)- « tartines de beurres » (v.

3-4, 10) ; « jambon » (v.

4, 11, 12) Versification : un contre-rejet pourrait, à la limite, être perçu dans le second hémistiche du vers 7, qui introduitl'apparition de la jeune fille, à cause du point final qui sépare les deux parties de l'alexandrin à l'hémistiche.

Le mot «adorable » (v.7) serait ainsi mis en valeur, sans qu'on sache à qui ou quoi l'attribuer, renforçant l'ambiance généralede bonheur. La serveuse occupe une place centrale, au milieu du poème.

Elle joue un double rôle, puisqu'elle excite à la foisl'attirance sexuelle (de par ses prédispositions naturelles) et la faim du héros, en apportant le plat qu'il a commandé.Mais quoiqu'il en soit, elle contribue à l'ambiance générale de gaieté par son caractère malicieux (« yeux vifs » au v.8), (« rieuse » au v.

10), voire provocant (v.

9). Perception intérieure (sens de Rimbaud, brusquement sollicités et exaltés) Sens visuel, auditif et olfactif- « contemplai » (v.

6) ; « yeux vifs » (v.

8)Le passé simple provoque un détachement avec les vers précédents, puisque dès lors, confortablement bien installé,l'auteur se laisse toucher par ce qui l'environne.

Dans la séquence « fille aux tétons énormes » (v.

8), l'effet visuelest amplifié par l'adjectif.- « Rieuse » (v.

10)Le rejet repose sur un double effet.

D'une part, il se démarque de façon brusque de la projection visuelle quel'auteur avait disposé par touches légères, favorisant ainsi le caractère exaltant de l'instant, et d'autre part il meten valeur le caractère avenant de la serveuse et plonge le lecteur dans un climat joyeux.- « jambon rose et blanc parfumé d'une gousse / D'ail » (v.

12-13)Le rejet du terme « D'ail » augmente le parfum savoureux du mets, et par extension l'appétit du héros.

Le lecteurest en quelque sorte précipité au vers suivant (gousse suppose gousse d'ail), symbolisant l'exaltation de Rimbaud etl'ambiance chaleureuse globale de ce qui l'entoure.Le sens tactile ne dispose pas de vocabulaire concret pour en parler, mais on peut supposer que tout ce qui toucheà la nourriture et à la boisson relève du toucher. 3) ConclusionEn se recentrant sur le caractère autobiographique du sonnet, on peut se pencher sur le lien que Rimbaud entretientavec la poésie.

Rimbaud veut faire de cet instant radieux, et par extension de sa vie, l'objet même de son écriture.L'écriture est donc marquée par un caractère enfantin : « naïfs » (v.

6), « adorable (v.

7) », « colorié » (v.

11),mais le poète, en innovant avec la forme du sonnet, s'inscrit aussi dans la tradition, notamment avec le dernier versqui se détache du reste du poème par un ton plus lyrique.

Le verbe « emplir » élargit subtilement la perception del'espace qui, par le biais d'un rayon crépusculaire, est encore plus dilaté, comme si la nature venait se mêler de soninstant de détente et de plaisir.

La richesse du verbe « dorait » (v.

14) stimule la touche lyrique finale, de mêmeque la structure régulière du vers (3/3/3/3).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles