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Le cid

Publié le 13/11/2012

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Le Cid de Pierre Corneille   L’histoire du Cid Dans sa dédicace (à Madame de Combalet, nièce de Richelieu, protectrice de l’écrivain) faite à l’occasion de la première édition (mars 1637), Pierre Corneille affirme qu’il veut donner « un portrait vivant « dont la vie est « une suite continuelle de victoires « . Corneille s’inspire d’un épisode légendaire de l’histoire espagnole, mais apporte aussi certaines modifications : par exemple, même si Le Cid (signifiant « maître «) a existé en réalité, il était seulement un petit chevalier de Castille (de son vrai nom Rodrigo Diaz de Bivar). Il est né en 1043 et il est mort en 1099 à Valence. L’Infante et Chimène sont deux personnages féminins caractérisés par leur passion commune pour le Cid. La pièce a cinq actes. La première scène se passe à Séville et nous donne l’occasion de connaître Chimène, la fille de don Gomez, et Elvire, sa gouvernante, qui sera la personne de confiance de Chimène, une sorte de « raisonneur « de la pièce. Dès les premières pages du texte, on apprend que Rodrigue, « un simple cavalier «, est aimé de deux femmes : de Chimène et de l’Infante (qui croit que dans les belles âmes / le seul mérite a droit de produire des flammes). En effet, la fille du roi lutte contre ses sentiments et essaie d’encourager l’amour de Chimène et de Rodrigue pour guérir le sien (Si Chimène a jamais Rodrigue pour mari, / Mon espérance est morte, et mon esprit guéri.). Par le personnage de l’Infante, Corneille peint une âme trouble, qui doit vaincre sa passion pour un être issu d’une couche sociale modeste, puisque son honneur lui interdit d’épouser un simple chevalier : Si mon courage est haut, mon coeur est embrasé /.../ Ma plus douce espérance est de perdre l’espoir (à remarquer lejeu de mot - « espoir-espérance «). La scène 3 présente la rencontre du comte de Gormas, père de Chimène, et de Don Diègue, père de Rodrigue. Entre les deux hommes se passe un incident très grave, car don Gomez, le Comte, ayant un caractère vif, insolent, ironique, donne un soufflet à l’autre. Le Comte croit qu’il avait perdu certains honneurs de la part du Roi à cause de don Diègue (récompensé - pour ses exploits passés - avec la fonction de gouverneur du prince). Le père de Rodrigue a donc la honte d’être offensé et de ne pouvoir se venger, car il est vieux et impuissant. Alors, il faudra que son fils fasse cela à sa place. Toute la scène 4 décrit le désespoir de don Diègue, et Corneille offre un monologue très suggestif du vieillard qui regrette sa gloire d’autrefois et son impossibilité de lutter encore pour défendre son honneur. Par conséquent, il invite son fils Rodrigue à le venger s’il a « du cœur « (Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte /.../ Meurs ou tue. /.../ va, cours, vole, et nous venge). Le père demande cela à Rodrigue, même s’il connaît son amour pour Chimène, la fille de celui qui l’a offensé. La scène 6 présente la décision de Rodrigue de lutter contre le père de celle qu’il aime ; finalement, après une hésitation qui n’est pas très longue, il choisit de sacrifier son amour à l’honneur de sa famille, conformément aux mœurs de l’époque (il faut lire la pièce de ce point de vue, pour bien comprendre l’attitude et les actions des personnages). La scène est d’un grand intérêt psychologique, car c’est l’une des rares occasions où nous voyons l’âme du héros, ses troubles ; l’auteur crée un discours impressionnant par la perfection du vers, les constructions symétriques, le choix des mots. Une tension extraordinaire est communiquée par les strophes qui semblent marquer un arrêt dans l’action : Que je sens de rudes combats ! Contre mon propre honneur mon amour s’intéresse : Il faut venger un père et perdre une maîtresse : L’un m’anime le cœur, l’autre retient mon bras. Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, Ou de vivre en infâme, Des deux côtés mon mal est infini./.../ Mais il doit à son père aussi bien qu’à sa...

« Entre les deux hommes se passe un incident très grave, car don Gomez, le Comte, ayant un caractère vif, insolent, ironique, donne un soufflet à l'autre.

Le Comte croit qu'il avait perdu certains honneurs de la part du Roi à cause de don Diègue (récompensé - pour ses exploits passés - avec la fonction de gouverneur du prince). Le père de Rodrigue a donc la honte d'être offensé et de ne pouvoir se venger, car il est vieux et impuissant. Alors, il faudra que son fils fasse cela à sa place.

Toute la scène 4 décrit le désespoir de don Diègue, et Corneille offre un monologue très suggestif du vieillard qui regrette sa gloire d'autrefois et son impossibilité de lutter encore pour défendre son honneur. Par conséquent, il invite son fils Rodrigue à le venger s'il a « du coeur » (Viens, mon fils, viens, mon sang, viens réparer ma honte /.../ Meurs ou tue.

/.../ va, cours, vole, et nous venge).

Le père demande cela à Rodrigue, même s'il connaît son amour pour Chimène, la fille de celui qui l'a offensé. La scène 6 présente la décision de Rodrigue de lutter contre le père de celle qu'il aime ; finalement, après une hésitation qui n'est pas très longue, il choisit de sacrifier son amour à l'honneur de sa famille, conformément aux moeurs de l'époque (il faut lire la pièce de ce point de vue, pour bien comprendre l'attitude et les actions des personnages).

La scène est d'un grand intérêt psychologique, car c'est l'une des rares occasions où nous voyons l'âme du héros, ses troubles ; l'auteur crée un discours impressionnant par la perfection du vers, les constructions symétriques, le choix des mots.

Une tension extraordinaire est communiquée par les strophes qui semblent marquer un arrêt dans l'action : Que je sens de rudes combats ! Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse : Il faut venger un père et perdre une maîtresse : L'un m'anime le coeur, l'autre retient mon bras. Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme, Ou de vivre en infâme, Des deux côtés mon mal est infini./.../ Mais il doit à son père aussi bien qu'à sa maîtresse, et ne pas venger son père signifie, selon les normes sociales de son temps, attirer le mépris de Chimène.

L'un pourrait donc le considérer « infidèle», et l'autre «. »

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