Le cid
Publié le 13/11/2012
Extrait du document
«
Entre les deux hommes se passe un incident très grave, car don Gomez, le Comte, ayant un caractère vif,
insolent, ironique, donne un soufflet à l'autre.
Le Comte croit qu'il avait perdu certains honneurs de la part du
Roi à cause de don Diègue (récompensé - pour ses exploits passés - avec la fonction de gouverneur du prince).
Le père de Rodrigue a donc la honte d'être offensé et de ne pouvoir se venger, car il est vieux et impuissant.
Alors, il faudra que son fils fasse cela à sa place.
Toute la scène 4 décrit le désespoir de don Diègue, et
Corneille offre un monologue très suggestif du vieillard qui regrette sa gloire d'autrefois et son impossibilité de
lutter encore pour défendre son honneur.
Par conséquent, il invite son fils Rodrigue à le venger s'il a « du coeur » (Viens, mon fils, viens, mon sang, viens
réparer ma honte /.../ Meurs ou tue.
/.../ va, cours, vole, et nous venge).
Le père demande cela à Rodrigue, même
s'il connaît son amour pour Chimène, la fille de celui qui l'a offensé.
La scène 6 présente la décision de Rodrigue de lutter contre le père de celle qu'il aime ; finalement, après une
hésitation qui n'est pas très longue, il choisit de sacrifier son amour à l'honneur de sa famille, conformément
aux moeurs de l'époque (il faut lire la pièce de ce point de vue, pour bien comprendre l'attitude et les actions
des personnages).
La scène est d'un grand intérêt psychologique, car c'est l'une des rares occasions où nous
voyons l'âme du héros, ses troubles ; l'auteur crée un discours impressionnant par la perfection du vers, les
constructions symétriques, le choix des mots.
Une tension extraordinaire est communiquée par les strophes
qui semblent marquer un arrêt dans l'action :
Que je sens de rudes combats !
Contre mon propre honneur mon amour s'intéresse :
Il faut venger un père et perdre une maîtresse :
L'un m'anime le coeur, l'autre retient mon bras.
Réduit au triste choix ou de trahir ma flamme,
Ou de vivre en infâme,
Des deux côtés mon mal est infini./.../
Mais il doit à son père aussi bien qu'à sa maîtresse, et ne pas venger son père signifie, selon les normes
sociales de son temps, attirer le mépris de Chimène.
L'un pourrait donc le considérer « infidèle», et l'autre «.
»
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