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Le déroulement de la « bataille » d'Hernani

Publié le 17/01/2020

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pièce et, le cas échéant, expulser les siffleurs, ricaneurs et contestataires. Or la claque de la Comédie-Française est majoritairement du côté des « ultras ». Ne pouvant compter sur elle, Hugo fait appel aux élèves des nombreux ateliers de peinture et d’architecture que compte la capitale.

JEUDI 25 FÉVRIER 1830 APRÈS-MIDI

Les partisans d’Hugo envahissent la salle de la Comédie-Française dans l’après-midi, quatre à cinq heures avant le début du spectacle. Ils chantent, crient, se nourrissent et, comme les toilettes sont fermées, urinent en public. C’est un joyeux tohu-bohu qui attend les premiers spectateurs. Au fur et à mesure que le théâtre se remplit, le spectacle est dans la salle avant de l’être sur scène.

De même que dans la pièce un conflit de générations oppose don Ruy Gomez à don Carlos et Hernani, de même les « ultras » souvent âgés s’opposent à la jeune garde constituée par Hugo. C’est aussi un conflit vestimentaire. Nobles et bourgeois sont bien habillés, bien rasés, bien cravatés. Les partisans d’Hugo portent la barbe1, ont des chevelures garnies et se sont affublés de tenues négligées, voyantes ou choquantes. L’important est de ne pas être-à Ja mode. Aux yeux du public traditionnel de la Comédie-Française, ce sont des « voyous ». Quand débute la pièce, l’atmosphère est déjà surchauffée. La salle est comble.

UNE « BATAILLE » QUOTIDIENNE

Les acteurs jouent dans un vacarme incessant dont la presse quotidienne se fait l’écho. Hugo peut malgré tout s’estimer satisfait même si sa victoire possède un goût amer.

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