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Le droit à la Paresse

Publié le 22/10/2012

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Dans l'introduction de son ouvrage, Paul Lafargue cite Adolphe Thiers : « Je veux rendre toute puissante l'influence du clergé, parce que je compte sur lui pour propager cette bonne philosophie qui apprend à l'hom­me qu'il est ici-bas pour souffrir et non cette autre philosophie qui dit au contraire à l'homme : "Jouis". «2 Pour lui, ce sont donc « les prêtres, les économistes, les moralistes « qui sont à l'origine de cet amour absurde du travail. « Un dogme désastreux « Dans ce premier chapitre, Lafargue s'étonne de « l'étrange folie « qu'est l'amour que la classe ouvrière porte au travail alors qu'il décrit celui-ci comme « la cause de toute dégénérescence intellectuelle, de toute déformation organique «. Pourtant cet amour n'est pas universel : les sociétés primitives « que les missionnaires du commerce et les commerçants de la religion n'ont pas encore corrompues avec le christianisme, la syphilis et le dogme du travail « y échappent ainsi que les civilisations antiques dans lesquelles les philosophes considéraient le travail comme une « dégradation de l'homme libre «. « Bénédictions du travail « Dans ce chapi...
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« rivaliser avec la machine ». Il en résulte une augmentation du temps de travail par la suppression des jours fériés et l'allongement des journées de travail, ce qui provoque une augmentation de la production. Lafargue explique ironiquement que les bourgeois sont alors « contraints » d'arrêter de travailler et de surconsommer.

Ils soustraient pour ce faire une quantité d'hommes au travail productif pour les employer à leur service.

La bourgeoisie « s'accommode » de ce mode de vie et ne peut plus envisager un retour en arrière. C'est alors que les prolétaires avec des mots d'ordres comme « Qui ne travaille pas, ne mange pas » se mirent en devoir d'imposer le travail à cette bourgeoisie oisive.

Afin de mater ces soulèvements, les capitalistes « s'entourent de prétoriens, de policiers, de magistrats, de geôliers entretenus dans une improductivité laborieuse ». Cette masse d'hommes soustraits au travail productif ne suffit pas à écouler la surproduction, les capitalistes doivent donc chercher de nouveaux débouchés dans les colonies, diminuer la qualité des produits afin d'accélérer leur renouvellement (« Dans nos départements lainiers, on [...] fait des draps dits de renaissance, qui durent ce que durent les promesses électorales ») et créer de nouveaux besoins factices.

Ces mesures ne suffisant toujours pas à écouler toute la surproduction, le recours au chômage est inévitable. Il convient donc de réduire le temps de travail et d'augmenter les salaires car c'est lorsque le coût du travail est élevé que, pour l'économiser, le capitaliste est contraint de développer le travail mécanique. « À nouvel air, chanson nouvelle » Pour sortir de la crise, il faut forcer les ouvriers à consommer leurs produits. « La bour­geoisie, déchargée alors de sa tâche de consommateur universel, s'empressera de licencier la cohue de soldats, de magistrats, de figaristes, de proxénètes, etc., qu'elle a retirée du travail utile pour l'aider à consommer et à gaspiller. » Suite à cet afflux d'improductifs sur le marché du travail, celui-ci deviendra « débordant » et la seule solution serait de réduire drastiquement le temps de travail.

Paul Lafargue propose trois heures par jour.

Les hommes pourraient alors se consacrer aux loisirs. « Si, déracinant de son coeur le vice qui la domine et avilit sa nature, la classe ouvrière se levait dans sa force. »

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