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LE GROUPE DE COPPET

Publié le 30/03/2012

Extrait du document

Mme de Staël a toujours aimé vivre au milleu d'amis et de familiers. Mais son long exil a donné au groupe qu'elle a peu à peu réuni autour d'elle un caractère particulier très différent des salons du XVIIIe siècle. C'est à elle que le groupe doit d'exister, fluant au gré de ses sympathies, de ses positions politiques, de ses travaux littéraires. Il se transporte avec elle de Paris sur les bord du Léman et à travers l'Europe, qui fournit le décor et les acteurs. Ce n'est pas un cercle fermé, limité à une classe sociale, à une tendance littéraire ou politique, à une nationalité, mot inventé dans ce milieu....

« LE GROUPE DE COPPET 193 recherches, des réflexions, des lectures de chacun.

C'est un plaisir de qualité, qui offre toutes les jouis­ sances de l'improvisation : la pensée s'exprime sans effort, sans travail, le geste, le ton de la voix, le regard l'accompagnent et la soulignent.

Chacun s'enrichit des autres dans une totale liberté de discussion et d'examen et rend au groupe ce qu'il lui a emprunté, en l'enrichissant à son tour de sa propre expérience.

Il est en fait assez préma­ turé de tenter une synthèse ; chacun de ses membres les plus fidèles n'est pas entièrement connu, il s'en faut, même Constant, même Mme de Staël, moins encore Sismondi, Bonstetten ou Schlegel, peu étu­ diés en France.

Mais s'il existe des études sur cer­ tains d'entre eux, au moins fragmentaires, ce qui manque tout à fait, c'est une analyse des idées du groupe, utilisant les écrits de pluSieurs membres à la fois sur les thèmes qui ont animé leurs discus­ sions et leurs travaux.

Dans ces conditions, la recherche de l'originalité est ardue, il y a un grand brassage d'idées, mises en commun, où chacun puise.

Les idées littéraires de Constant par exemple ne s'expliquent vraiment qu'en passant par l'œuvre de Mme de Staël qui, de son côté, écrit la partie religieuse de De l'Allemagne, à côté de Constant travaillant à son livre sur les religions.

Il y a des querelles, l'amour, l'amitié même ne vont pas sans trouble, mais rien ne rompt vraiment Je cercle ; si un membre s'en échappe, les autres en souffrent.

L'absent lui-même n'est pas heureux, loin de l'atmosphère stimulante dans laquelle en dépit de tout on s'épanouit.

Leur solidarité est réelle ; ils se soutiennent, font des démarches les uns pour les autres.

Si l'un est dans la peine, un autre accorde consolation et soutien.

Ils font mutuellement leur publicité, écrivant des articles sur les livres de leurs amis, les défendent si nécessaire.. »

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