Le héros romantique au théâtre
Publié le 22/02/2012
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L'exaltation d'une individualité
Le drame impose une nouvelle esthétique du personnage qui exalte le moi de l'individu et tente de le représenter dans son unicité et même ses singularités. Le personnage ne saurait plus désormais, comme dans la comédie classique, incarner un type universel — tel l'Avare, le Misanthrope ou même le Tartuffe. Le drame disqualifie l'universalité de la nature humaine pour s'attacher à la particularité du destin de son héros et distingue celui-ci en l'opposant par des caractéristiques très marquées aux autres personnages du drame.
Liens utiles
- Lorenzaccio, le héros du drame de Musset, déclare à Philippe Strozzi qu'il a vécu, avant même de s'être fait, en apparence, la créature du tyran Alexandre de Médicis, dans une « exaltation fiévreuse ». Ne vous semble-t-il pas qu'il définissait ainsi le caractère essentiel de la plupart des héros du théâtre romantique ?
- Heinrich von Kleist par Pierre André Bloch et Robert Kopp de l'Université de Bâle Contemporain, ou presque, de Brentano, de Jean-Paul, de Novalis, de Schlegel, Kleist représente, avec Grillparzer, le théâtre romantique allemand dans tout son éclat, dans toute son exubérance.
- Paul Gauguin par Stuart Preston Il échut à Gauguin de devenir le héros d'un mythe : celui d'un artiste romantique en révolte contre toute convention, ignorant de tous les sordides détails matériels, sacrifiant à la recherche de la beauté pure toute douceur humaine.
- Que ce soit dans le domaine du roman, de l'autobiographie, du théâtre ou de la poésie, la littérature fait souvent de larges emprunts à l'Histoire : Corneille fait revivre dans ses pièces des héros romains, Mme de La Fayette nous dépeint dans La Princesse de Clèves une fresque de la Cour d'Henri II, Ronsard, d'Aubigné, Hugo, et bien d'autres rehaussent parfois leur lyrisme de souvenirs ou de témoignages historiques ; en vous appuyant sur des exemples précis tirés de vos lectures, vous
- Au début du XIXème siècle, les dramaturges, fatigués des règles strictes du théâtre classique, suppriment ces dernières et inventent un nouveau genre, moins rigide et inspiré des pièces de Shakespeare, le drame romantique.