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Le journaliste (la Presse) et l’information.

Publié le 04/11/2016

Extrait du document

- multiplicité de l’événement (risques d’usure);

 

- événements politiques au même niveau que faits divers (autrefois c’était l’inverse);

 

- ils se heurtent à certains types de pouvoirs en place;

 

- grande diversification des idéologies, traditions, structures.

 

Or l’importance de l’information dans la vie quotidienne et sociale peut être maintenant considérée comme un phénomène irréversible.

 

Certes l’homme a toujours cherché à être informé :

 

- besoin très ancien (Acta Diurrn sur les murs de Rome; Fogli Avisi et feuilles volantes du Moyen Age), bien avant l’imprimerie;

 

- cependant la découverte de Gutenberg va permettre périodicité et variété (Théophraste Renaudot = gazette 1631);

 

- 1re grande étape de développement (après la Révolution française) : XIXe siècle = feuilles nées pour la défense d’une idée;

 

- 2e étape : quotidien à large audience (appuyé sur l’emploi d’annonces publicitaires) : cf. La Presse - Étape importante, le journal est ainsi conçu comme une marchandise;

 

- autre étape : d’abord entreprise artisanale, le journal devient une entreprise industrielle;

 

- mais surtout l’apparition des mass média, essentiellement depuis 1945, fait que notre monde baigne dans l’information;

 

- il est presque impossible d’échapper - même les enfants ! - à l’afflux quotidien de nouvelles;

 

- « Information surabondante(D. Thibaut) fournie par journaux, radios, T.V.

 

Tout homme est donc devenu un informé, et ce, depuis l’enfance, même s’il ne cherche pas à l’être.

 

- « Matraqués entre deux 45 tours, par des bulletins, des flashes qui répètent inlassablement les informations du jour, les enfants d’aujourd’hui ont perdu leur innocence (D. Thibaut).

Bernard VOYENNE, La Presse dans la société contemporaine, (1962).

« être l'essentiel et d'autant plus important que mieux placé; ce qui est passé sous silence, ou n'est dit qu'à mi-voix, est tenu pour négligeable.

Le principe de cette sélection n'est pas en cause car elle est inévitable et généralement heureuse pour le lecteur.

Mais son caractère en partie subjectif ne peut être compensé que par l'honnêteté et la compétence des informateurs.

Que ceux-ci, volontairement ou non, en viennent à substituer un classement passionnel à celui que suggère l'examen impartial des événe­ ments et c'est l'ordre même des choses qui se trouve ainsi boule­ versé, en rue de conduire vers les conclusions les moins fondées qui sont aussi les plus favorables à la cause que l'on défend.

La fausse nouvelle à l'état pur n'existe pour ainsi dire plus et ne serait d'ailleurs pas efficace parce qu'elle se détruit elle­ même.

En dehors de l'erreur, toujours possible mais généra­ lement rectifiée, les faus informations sont habituellement le fait d'officines assez naïves qui cherchent à " intoxiquer » le public et ne parviennent le plus souvent qu'à se ridiculiser.

Mais la nouvelle passée sous silence ou tronquée par une intervention délibérée est déjà bien plus fréquente.

Quant à l'information orientée, plus ou moins refaite, affectée d'un coefficient men­ songer, il faut bien reconnaître son caractère à peu près habituel.

( ...

) Les procédés utilisés sont divers, bien qu'ils aient tous le même objet.

Ils vont de l'équivoque calculée(« X doit obtenir une large majorité ») au rapprochement tendancieux (celui qui, par exemple, à la veille d'un vote, signale comme par hasard une aventure peu Batteuse pour un candidat) en passant par toutes les formes de majoration ou de minimisation que le langage et la présentation permettent.

Il faudrait un livre pour les analyser en détail.

M.

Jacques Kayser, qui s'y est à diverses reprises employé, cite à ce sujet le propos d'un directeur de journal amé­ ricain (il pourrait avoir toute autre nationalité) : " Je n'ai pas besoin d'éditoriaux.

Mes titres les remplacent amplement "· On rapprochera de ce mot l'apostrophe d'Arthur Meyer, directeur du " Gaulois "• à un jeune journaliste : " Sachez, Monsieur, qu'il y a une façon légitimiste de raconter la plus banale histoire de chiens écrasés ! " En effet, si le plaidoyer n'est pas toujours convaincant, parce qu'il suscite immédiatement une défense psychologique, l'ironie, le mépris, la louange indirecte, bref tout ce qui colore les faits sans avoir l'air d'y toucher, porte bien davantage.

Le lecteur ou. »

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