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Le Mariage de Figaro : Acte 1 scène 1

Publié le 18/11/2013

Extrait du document

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            I- Une scène d’exposition

→ L’ouverture du spectacle

 

La comédie commence par une longue didascalie dans laquelle le dramaturge a pris soin de préciser le décor (« Le théâtre représente une chambre à demi démeublée, un grand fauteuil de malade est au milieu «), mais aussi les mouvements et les actes des deux personnages présents sur scène, avant que ceux-ci ne prennent la parole (« Figaro, avec une toise, mesure le plancher. Suzanne attache à sa tête, devant une glace, le petit bouquet de fleurs d’orange, appelé chapeau de la mariée «). Le spectateur fait d’abord connaissance avec les personnages par l’intermédiaire de ce tableau vivant : les jeux de scène acquièrent ainsi la même importance que les dialogues.

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« servi (comme le savent les spectateurs qui ont vu Le Barbier de Séville).

Cette révélation est mise en valeur par les réticences de Suzanne à s’expliquer (l.

1 0-2 1).

Ce n’est qu’après la révélation de la servante que le spectateur comprend qu’il ne s’ag it pas là du caprice d’une coquette, mais d’une tentative pour retarder l’instant de cette révélation douloureuse pour son fiancé.

→ Le renversement Dès lors, on peut dire que les illusions de Figaro volent en éclats, et les éléments de cette scène d’expo sition prennent une autre valeur symbolique : la chambre, le lit et la dot ne sont plus le signe de la générosité du maître à l’égard de son valet, mais au contraire de sa traîtrise et de sa perversion.

III- Un début de comédie qui frôle le drame → Le Comte, un personnage inquiétant Dans cette scène d’exposition, Beaumarchais trace un portrait à charge du Comte : à l’issue de la révélation de Suzanne, il apparaît comme un personnage lubrique, manipulateur et ingrat.

L’évocation de l’« ancien droit du seigneur » (c’est -à-dire la possib ilité offerte aux maîtres de passer la nuit avec la femme de leur serviteur, le jour des noces de ce dernier) que le Comte Almaviva avait aboli dans Le Barbier de Séville montre également qu’il n’hésite pas à tirer bénéfice de sa position de maître.

La pièce prend alors une dimension plus sombre, et la tension s’installe.

→ La Comtesse, un personnage pathétique Le quatrième personnage présenté est celui de la Comtesse, victime des infidélités de son époux.

À la fin de la scène, un détail nous fait comprend re qu’elle souffre de sa situation : elle a recommandé à Suzanne d’être la première à lui parler le matin de ses noces, car « le berger dit que ça porte bonheur aux épouses délaissées » (l.

64- 65).

→ La gaîté de la scène Malgré la douloureuse révélation d e Suzanne, Figaro revient bien vite au badinage amoureux qui ouvrait la scène.

En effet, celle- ci se termine par un sous-entendu grivois (l.

73-77).

Et Suzanne n’est pas en reste, qui n’a pas hésité à faire allusion au « petit bouton » qui pourrait laisser croire qu’il est poussé des cornes à son mari.

On remarque que le rythme rapide du dialogue met en valeur les répliques pleines d’esprit des deux personnages et participe au ton enjoué de la scène.. »

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