Le mariage de Figaro Acte 5 Scène 3
Publié le 14/01/2013
Extrait du document


«
2.
Le réquisitoire social
1.
La censure
Ce thème a été effleuré dans le procès.
Ici, il est largement développé dans le début de l'extrait.
Champ lexical de l'expression écrite de l'opinion :
" sottises imprimées " (l.53/54) " éloge flatteur " (l.55)
" petits écrits " (l.56) "je puis tout imprimer " (l.67)
" journal inutile " (l.70) " diables à la feuille " (l.73)
Figaro revendique la liberté d'expression par les écrits.
De la ligne « Je lui dirais...
» 52 à « … les
petits écrits.
» 56.
C'est un rythme ternaire, rythme oratoire par excellence, qui donne une ampleur à la phrase.
Il y a
trois subordonnées ce sont des conjonctives complétives.
Procédé anaphorique de " que "(l.52-54-55).
Antithèse entre " blâmer " et " éloge "(l.55-54).
Parallélisme entre " petits hommes " et " petits écrits ".
(l,55/56)
Reference à la cabale « pièce flambée »(l.37)
Figaro fait une description humoristique de la censure.
Il utilise l'ironie :
" on me dit que… et que, pourvu que je ne parle ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en
place, ni des corps en crédit, ni de l'opéra… je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de
deux ou trois censeurs.
"
Multiple répétition de " ni " (l.63-66) derrière cette répétition se cache une critique de la censure il
multiplie les domaines des exemples interdits par les censeurs.
Il insiste sur leur pouvoir par une
gradation : du pronom impersonnel « on » l.60, nous passons à « deux ou trois censeurs » l.68 puis à
« mille pauvres diables à la feuille » (l.71,72).
Cette ironie met bien sûr en relief l'hypocrisie des censeurs et la rivalité entre journalistes
2.
Autres cibles : seigneurs, religion et femmes
Lorsqu'il publie son journal inutile " on " le supprime mais les puissants ne sont pas nommés.
Ils ne
sont définis qu'à l'aide de périphrases « petits hommes » (l.55) et " ces puissants de quatre jours "
(l.50) ou du pronom indéfini « on » .
Il est en permanence seul contre tous « il » contre le « on ,
ils » seigneurs, femmes et censeurs.
Parallélisme de construction : « grand seigneur » et « grand génie » et opposition entre « êtes » et
« croyez » (l.11/12).
Le Comte bénéficie du droit du sang « naître » (l.14) il réduit son mérite au
strict minimum c'est à dire à la naissance, il oppose par une conjonction de subordination « tandis
que » (l.15) cet avantage simplement inné à la vie mouvementée de Figaro qui dut « déployer de
sciences et de calculs pour subsister seulement » (l.16/17).
Beaumarchais valorise le mérite de
l'esprit qu'il oppose au privilège de la naissance abusif de la noblesse
Il critique la religion catholique par le biais de l'islam « y fronder Mahomet » (l.3) Beaumarchais est
un auteur français qui fait une comédie sur le fonctionnement de la société française il se sert du
masque de Figaro « un auteur espagnol »(l.32) sur l'Espagne et l'Orient.
De même que
Beaumarchais essaie d'échapper à la censure Figaro se sert de Mahomet pour critiquer la religion
catholique : c'est une critique implicite.
Il donne à sa comédie un cadre oriental pour passer
inaperçu (l.32/38).
Et la femme avec des termes dépréciatifs comme « créature faible et décevante »
et « animal » (l.2/3) cette critique est traditionnelle , la tradition biblique de la trahison d'Eve
représente la femme comme un être infidèle et trompeur.
La lamentation amoureuse n'était qu'un.
»
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