Devoir de Philosophie

Le mariage de Figaro Acte 5 Scène 3

Publié le 14/01/2013

Extrait du document

mariage
Introduction Beaumarchais est un célèbre dramaturge français auteur du Mariage de Figaro, second volet d'une trilogie. Ecrite en 1778, elle est censurée et ne peut être jouée qu'en 1784. L'auteur nous livre ici le plus long monologue de toute l'histoire du théâtre français. Sur le conseil de sa mère, Figaro se rend au jardin où ont lieu les rendez-vous, pensant que Suzanne l'a trahi. Au travers de ce long monologue au cours duquel Figaro philosophe, n'est-ce-pas Beaumarchais qui retranscrit sa vie ? LectureAnnonce du plan : En étudiant sa composition, on mettra en valeur le réquisitoire social ainsi que le rôle de la scène dans l'évolution du personnage de Figaro. Etude : 1. La composition 1. Deux composantes Le monologue se présente comme un récit entrecoupé par des passages de discours qui interrompent la narration :-> " Je lui dirais... " -> présence d'un verbe introducteur-> " on se débat ; c'est vous, c'est lui, c'est moi, c'est toi... " -> c'est une mise en scène interne de la scène.-> " Suzon, Suzon " -> apostrophe à SuzanneDans les passages restants, c'est-à-dire narratifs, Figaro raconte sa vie, c'est une évocation autobiographique.Trois temps dominent :-> l'imparfait -> pour des actions de second plan et description « mes joues creusaient «(l.41) « je commençais même à comprendre «(l.80)  « le désespoir m'allait saisir «(l.33)-> le présent de narration -> événement imprévu, grand temps dominant, utilisé pour donner la vie à son monologue, le spectateur a l'impression de partager son parcours->présent d 'énonciation -> présent du moment où l'on parle « on vient ... c'est elle « (l.19)2. Un discours en plusieurs niveaux Son discours navigue entre passé et présent, lorsqu'il parle de sa situation passée il est en position assise : « il 'assied sur un banc « (l.21/22) et « il se rassied « (l.56). Lorsqu'il est ancr&...
mariage

« 2.

Le réquisitoire social 1.

La censure Ce thème a été effleuré dans le procès.

Ici, il est largement développé dans le début de l'extrait. Champ lexical de l'expression écrite de l'opinion : " sottises imprimées " (l.53/54) " éloge flatteur " (l.55) " petits écrits " (l.56) "je puis tout imprimer " (l.67) " journal inutile " (l.70) " diables à la feuille " (l.73) Figaro revendique la liberté d'expression par les écrits.

De la ligne « Je lui dirais...

» 52 à « … les petits écrits.

» 56. C'est un rythme ternaire, rythme oratoire par excellence, qui donne une ampleur à la phrase.

Il y a trois subordonnées ce sont des conjonctives complétives.

Procédé anaphorique de " que "(l.52-54-55). Antithèse entre " blâmer " et " éloge "(l.55-54). Parallélisme entre " petits hommes " et " petits écrits ".

(l,55/56) Reference à la cabale « pièce flambée »(l.37) Figaro fait une description humoristique de la censure.

Il utilise l'ironie : " on me dit que… et que, pourvu que je ne parle ni de la politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps en crédit, ni de l'opéra… je puis tout imprimer librement, sous l'inspection de deux ou trois censeurs.

" Multiple répétition de " ni " (l.63-66) derrière cette répétition se cache une critique de la censure il multiplie les domaines des exemples interdits par les censeurs.

Il insiste sur leur pouvoir par une gradation : du pronom impersonnel « on » l.60, nous passons à « deux ou trois censeurs » l.68 puis à « mille pauvres diables à la feuille » (l.71,72). Cette ironie met bien sûr en relief l'hypocrisie des censeurs et la rivalité entre journalistes 2.

Autres cibles : seigneurs, religion et femmes Lorsqu'il publie son journal inutile " on " le supprime mais les puissants ne sont pas nommés.

Ils ne sont définis qu'à l'aide de périphrases « petits hommes » (l.55) et " ces puissants de quatre jours " (l.50) ou du pronom indéfini « on » .

Il est en permanence seul contre tous « il » contre le « on , ils » seigneurs, femmes et censeurs. Parallélisme de construction : « grand seigneur » et « grand génie » et opposition entre « êtes » et « croyez » (l.11/12).

Le Comte bénéficie du droit du sang « naître » (l.14) il réduit son mérite au strict minimum c'est à dire à la naissance, il oppose par une conjonction de subordination « tandis que » (l.15) cet avantage simplement inné à la vie mouvementée de Figaro qui dut « déployer de sciences et de calculs pour subsister seulement » (l.16/17).

Beaumarchais valorise le mérite de l'esprit qu'il oppose au privilège de la naissance abusif de la noblesse Il critique la religion catholique par le biais de l'islam « y fronder Mahomet » (l.3) Beaumarchais est un auteur français qui fait une comédie sur le fonctionnement de la société française il se sert du masque de Figaro « un auteur espagnol »(l.32) sur l'Espagne et l'Orient.

De même que Beaumarchais essaie d'échapper à la censure Figaro se sert de Mahomet pour critiquer la religion catholique : c'est une critique implicite.

Il donne à sa comédie un cadre oriental pour passer inaperçu (l.32/38).

Et la femme avec des termes dépréciatifs comme « créature faible et décevante » et « animal » (l.2/3) cette critique est traditionnelle , la tradition biblique de la trahison d'Eve représente la femme comme un être infidèle et trompeur.

La lamentation amoureuse n'était qu'un. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles