Le mariage de figaro acte 5 scène 3 (commentaire)
Publié le 07/10/2018
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Nous avons vu que dans cet extrait de la scène 3 acte 5, Beaumarchais retranscrivait sa vie et sa vision de la société par le biais du monologue de Figaro. En effet on peut constater que les mouvements du texte sont semblables à ceux de l’auteur durant sa vie qui ne fut pas monotone. Il critique la censure qui a empêché Beaumarchais de publier ses livres durant plusieurs années et le fonctionnement de la société de l’Ancien Régime où les seigneurs et le roi possédaient tous les pouvoirs. A travers Figaro, Beaumarchais fait le récit de sa vie mouvementée par ses nombreux métiers et mésaventure avec la justice. Figaro est un révolutionnaire, il passe de simple valet burlesque à un personnage romanesque faisant part de ses émotions : ses doutes, sa colère. C’est une rupture avec les valets traditionnels
. Figaro est tout à fait unique en son genre, après lui,
plus aucun valet de comédie ne sera ainsi. Son premier successeur est Ruy Blas.
Un valet de comédie qui n’exprime plus son désespoir sans être drôle, comme peut l’être Sganarelle dans Dom Juan, n’est plus dans la tradition.

«
(l.53/54) " éloge flatteur " (l.55)" petits écrits " (l.56)
"je puis tout imprimer " (l.67)" journal inutile "
(l.70) " diables à la feuille " (l.73)
Figaro revendique la liberté d'expression par les écrits.
De
la ligne « Je lui dirais...
» 52 à « … les petits écrits.
»
56.C'est un rythme ternaire, rythme oratoire par excellence,
qui donne une ampleur à la phrase.
Il y a trois subordonnées
ce sont des conjonctives complétives.
Procédé anaphorique de "
que "(l.52-54-55).Antithèse entre " blâmer " et " éloge
"(l.55-54).Parallélisme entre " petits hommes " et " petits
écrits ".
(l,55/56)
Reference à la cabale « pièce flambée »(l.37)Figaro fait une
description humoristique de la censure.
Il utilise l'ironie :"
on me dit que… et que, pourvu que je ne parle ni de la
politique, ni de la morale, ni des gens en place, ni des corps
en crédit, ni de l'opéra… je puis tout imprimer librement,
sous l'inspection de deux ou trois censeurs.
"Multiple
répétition de " ni " (l.63-66) derrière cette répétition se
cache une critique de la censure il multiplie les domaines des
exemples interdits par les censeurs.
Il insiste sur leur
pouvoir par une gradation : du pronom impersonnel « on » l.60,
nous passons à « deux ou trois censeurs » l.68 puis à « mille
pauvres diables à la feuille » (l.71,72).Cette ironie met bien
sûr en relief l'hypocrisie des censeurs et la rivalité entre
journalistes2.
Autres cibles : seigneurs, religion et femmes
Lorsqu'il publie son journal inutile " on " le supprime mais
les puissants ne sont
pas nommés.
Ils ne sont définis qu'à l'aide de périphrases «
petits hommes » (l.55) et " ces puissants de quatre jours "
(l.50) ou du pronom indéfini « on » .
Il est en permanence
seul contre tous « il » contre le « on , ils » seigneurs,
femmes et censeurs.Parallélisme de construction : « grand
seigneur » et « grand génie » et opposition entre « êtes » et
« croyez » (l.11/12).
Le Comte bénéficie du droit du sang «
naître » (l.14) il réduit son mérite au strict minimum c'est à
dire à la naissance, il oppose par une conjonction de
subordination « tandis que » (l.15) cet avantage simplement
inné à la vie mouvementée de Figaro qui dut « déployer de
sciences et de calculs pour subsister seulement » (l.16/17).
Beaumarchais valorise le mérite de l'esprit qu'il oppose au
privilège de la naissance abusif de la noblesse
Il critique la religion catholique par le biais de l'islam « y
fronder Mahomet » (l.3) Beaumarchais est un auteur français
qui fait une comédie sur le fonctionnement de la société
française il se sert du masque de Figaro « un auteur espagnol
»(l.32) sur l'Espagne et l'Orient.
De même que Beaumarchais
essaie d'échapper à la censure Figaro se sert de Mahomet pour
critiquer la religion catholique : c'est une critique
implicite.
Il donne à sa comédie un cadre oriental pour passer
inaperçu (l.32/38).
Et la femme avec des termes dépréciatifs
comme « créature faible et décevante » et
« animal » (l.2/3) cette critique est traditionnelle , la
tradition biblique de la trahison d'Eve représente la femme
comme un être infidèle et trompeur.
La lamentation amoureuse
n'était qu'un prétexte pour amorcer le monologue.
Le début
illustre les sentiments de Figaro, il éprouve de l'amour pour
2.
»
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