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Le Mariage de Figaro: Acte I scène 1

Publié le 08/11/2018

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 la révolution française est proche et la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen cinq ans plus tard en 1789 commencera pas la phrase : « Tous les hommes vivent et demeurent libres et égaux en droit et en dignité ». Dans cette scène c'est l'individu qui attire la reconnaissance, non la position sociale. Si la qualité de l'individu est évoquée la société n'est pas épargnée. La critique du privilège archaïque du droit du seigneur par Figaro est celle de l'auteur. Par « droit honteux » Figaro exprime le manque de respect des personnes subalternes, le manque de respect des femmes. Or dans l'œuvre de Beaumarchais le thème du féminisme revient souvent.

Historiquement, on est encore dans une réalité inégalitaire. Cette scène d'exposition donne un avant goût du caractère émotionnel tant par le thème évoqué que par les personnages. Beaumarchais dote Figaro et Suzanne de la maîtrise de la parole. Malgré la position sociale subalterne, Beaumarchais les rend supérieurs au comte Almaviva. Il évoque ainsi les relations sociales entre individus quelles que soient leurs positions hiérarchiques. C'est la première fois qu'une pièce met en scène un mariage de valets qui risque d'être contrecarré. Dès la scène d'expositions le ton est donné. On est certes dans une comédie mais la portée de la pièce est révolutionnaire.

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« socialement inférieure à celle du comte, Figaro veut se venger.

Une partie du comique vient du fait que c’est le valet qui domine son maître et en triomphe.

Figaro a un grand sens moral, il condamne le droit du seigneur (« un droit honteux » l.56).

Figaro a même un discours embarrassé (l.73 à 78).

Au niveau émotionnel on se rend compte du trouble du personnage.

Figaro est d’autant plus surpris et déçu qu’il a toujours été dévoué au comte, qu’il a aidé dans Le Barbier de Séville.

Finalement il évolue dans le sens du barbier de Séville , il se pose comme rival et non comme complice.

Dans cette scène il se trouve amoureux jaloux.

Au niveau émotionnel Figaro a une évolution décroissante. 2.Le cadre spatio -temporel La scène se déroule dans une chambre, dont la situation dans l’espace est équivoque.

Pour Figaro c’est une chambre pratique, pour le comte, elle est stratégique.

Cette chambre se situe entre celle du comte et celle de la comtesse.

De plus, l’allusion à sa situation géographique permet d’élargir le lieu théâtral, ce qui enrichit la comédie.

Le début de l’histoire se déroule au matin des noces.

Le matin marque à la fois le début de la « Folle Journée », le débute de l’histoire, la notion de matinée induit une idée de naïveté, de douceur, qui va vite être orientée en manigances.

On va avoir u début calme dans un lieu calme. C’est une scène d’exposition efficace, le ton comique est donné, les personnages sont présentées, le lieu, l’intrigue et le ton comique exposés. II.

Une peinture de la vie 1.Une scène ambivalente entre joie et colère Le comportement, l’attitude et les sentiments concernant Figaro évoluent au cours de la scène et évoluent par rapport au Barbier de Séville.

C’est une scène qui donne un caractère instable et ambigu à la réalité.

Cela exprime la volonté d’affirmer la possibilité d’un changement.

Ce caractère instable témoigne à la fois de la joie et de la colère.

En effet, les préparatifs du mariage représentent un heureux évènement, de la joie et du bonheur en perspective.

Mais parallèlement le mariage induit une volonté du comte qui va rendre les futurs mariés moins enjoués. Le début de la scène calme, la préparation de la chambre représentent la joie, pourtant dès la ligne 10 s’installe une atmosphère de mystère qui suscite l’attention de Figaro et du spectateur.

La scène redevient comique (l.60) avec la scène des boutons et la scène de badinage entre Figaro et Suzanne.

La vivacité du texte (l.26 -39) est un rythme, cela représente la satisfaction.

La scène commence dans une atmosphère de joie comme un vaudeville mais la pièce s’ouvre aussi sur des menaces (l.23 -41).

En effet, un champ lexical de la vengeance (l.42 -44) exprime la colère (même si c’est sur un ton comique dans la tradition farcesque des coups de bâton).

Figaro a l’idée de se venger (l.66 -69).

La colère de Figaro vient de sa déception vis-à-vis du comte et de sa position contre le droit du seigneur. 2.Société et individu Cette scène aborde le thème de la relation maître valet, contrairement à ce qu’il en serait peut -être dans la réalité, Figaro le valet va s’opposer à son maître tout en restant à son service.

Cela témoigne de son respect de sa fonction mais d’un non respect du manque de moralité du maître.

C’est Figaro qui a plus d’esprit, d’intelligence et de morale que le maître.

Cela exprime l’idée que la position sociale n’a pas de lien avec le niveau de moralité.

Un valet qui domine son maître est une grande nouveauté au théâtre.

A la volonté de l’auteur, il y a une mise en évidence de la primauté de la morale et la raison sur le statut social.

En effet, on est au XVIII° siècle, le siècle de la raison, la révolution française est proche et la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen cinq ans plus tard en 1789 commencera pas la phrase : « Tous les hommes vivent et demeurent libres et égaux en droit et en dignité ».

Dans cette scène c’est l’individu qui attire la reconnaissance, non la position sociale.

Si la qualité de l’individu est évoquée la société n’est pas épargnée.

La critique du privilège archaïque du droit du seigneur par Figaro est celle de l’auteur.

Par « droit honteux » Figaro exprime le manque de respect des personnes subalternes, le manque de respect des femmes.

Or dans l’œuvre de Beaumarchais le thème du féminisme revient souvent.. »

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