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Le personnage de Homais: En quoi le personnage de Homais est-il représentatif de tout ce que Flaubert déteste?

Publié le 02/01/2020

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flaubert

Faux savant, il est pédant, se gargarise de mots savants, de latin, étale ses

connaissances en toutes occasions, parle sans cesse, a un avis sur tout, cui-

sine, hygiène, etc., mais représente surtout l’opinion commune, incarnant ce fameux Dictionnaire des idées reçues que prépare Flaubert tout en écrivant Madame Bovary, et dont Bouvard et Pécuchet sera un peu plus tard l’œuvre emblématique.

Il représente ainsi un philosophe «de pacotille ».

I Ambitieux sans scrupule, il est toujours prêt à se faire valoir, comme par ses articles dans le Fanal de Rouen, dont il est le correspondant, ayant compris le pouvoir de la presse, pour attirer l’attention des autorités sur lui et sur Yonville où il exerce. Il se sert de ce pouvoir pour se débarrasser publiquement de l’aveugle, qu’il n'a pu soigner par sa pommade antiphlogistique. Il recherche le gain commercial, le succès et les honneurs - qu'ü obtient largement à la fin du récit, ayant réussi à éliminer les nouveaux médecins : «il fait une clientèle d’enfer; l’autorité le ménage et l’opinion publique le protège. Il vient de recevoir la croix d'honneur. »

flaubert

« 108 sociale.

C'est donc un portrait-charge qui permet à Flaubert de dénoncer une partie de ses contemporains dans ce «personnage -type » de la bêtise.

[DÉVELOPPEMENT) POINT MÉTHODE Structurer une réponse Pour les questio ns sur 8 points, un développement en deux parties suffit (jamais de développement en un seul paragraphe).

l.

Des apparence s m en so ngères 1 À l'arrivée de l'officier de santé Charles Bovary, l'apothicaire Homais feint de vouloir lui rendre toutes sortes de services pour lui faire oublier la concur­ rence illégale qu'il lui fait, en exerçant la médecine dans son officine, sans en avoir ni les compétences, ni l'autorisation.

Charles en subit très vite les consé­ quences puisqu'il ne voit pas arriver la clientèle qu'il espérait après son instal­ lation à Yonville, et n'en tire pas les revenus escomptés.

1 Cette concurrence déloyale s'appuie de plus sur des connaissances pré­ tendues qu'il met constamment en avant, mais qui s'évanouissent devant la pratique: ainsi pour l'opération ratée du pied-bot d'Hippolyte dans laquelle il a entraîné Charles, il ne trouve rien à répondre face aux reproches du méde­ cin Canivet.

Après l'empoisonnement d'Emma, il est incapable de donner un conseil utile à Charles pour sauver sa femme, proposant d'analyser le poison au lieu d'essayer de le lui faire rendre.

1 À la fin du roman, il abandonne Charles à sa solitude et à son désespoir, ne lui rend plus visite, empêchant même ses enfants de jouer avec la petite Berthe au prétexte de la différence de leurs conditions sociales.

1 Ainsi il bafoue l'honnêteté professionnelle, intellectuelle et morale.

2.

Le conformi sm e int ellectu el bourgeois 1 Homais cite Voltaire et Rousseau, il défend le progrès, dénonce le clergé et le fanatisme religieux.

Mais son existence est on ne peut plus conventionnelle, il est marié, il a deux enfants prénommés Napoléon et Athalie, il relègue sa femme aux tâches domestiques.

Tout en querellant sans cesse le curé Bourni­ sien, il se comporte comme lui à la mort d'Emma.. »

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