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Le Planétarium N. Sarraute

Publié le 27/01/2013

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L’objet d’étude proposé pour ce devoir s’intitule ‘Le roman et ses personnages : vision du monde’. Il s’agit de faire une étude sur les personnages de roman, afin de comprendre comment la société de l’époque était perçue. L’extrait choisi pour ce commentaire est tiré du roman Le Planétarium, de Nathalie Sarraute, écrit en 1959. L’intrigue tourne autour d’un jeune couple de mariés. Ce roman s’inscrit dans le mouvement du Nouveau Roman, qui met fin au récit traditionnel fondé sur l’histoire et les personnages. Il entend ainsi dénoncer l’illusion romanesque, pour explorer autrement l’homme et son rapport au monde.     L’extrait choisi est composé de deux parties. Centré sur la vision d’un couple, de leur relation on y comprend d’abord le malaise de la jeune femme lorsque sa moitié est absente, et son bonheur lorsqu’elle le retrouve. On assiste ensuite à sa réaction à la découverte d’un nouveau fauteuil, acheté par son mari. Nous nous demanderons en quoi cet extrait propose une vision particulière et personnelle du couple. Nous étudierons en première partie les sentiments multiples et complexes provoqués par l’amour, et en seconde partie la part autobiographique de cet extrait. ***** Dans un premier temps, cet extrait propose d’une certaine manière, deux visions de la vie : celle monotone sans l’amour, et celle joyeuse et idéale avec. Nous remarquons que l’extrait se découpe en deux parties : une première dans laquelle l’auteur nous livre tous les sentiments de sa jeune protagoniste, et un second, retraçant un événement précis. Sarraute nous propose en effet une panoplie de sentiments créés par l’amour. Il y a d’abord le sentiment de monotonie et d’incertitude provoqué lorsque l’être aimé est absent. Par le biais d’un point de vue interne, ces sentiments nous sont retranscrits : on retrouve de nombreux verbes d’état et de pensée, qui justifient ce point de vue. En effet, on sait qu’elle « s’était sentie d’un coup excitée «. On connait aussi  « cette sensation qu’elle avait « lorsqu’il n’était pas là. Le choix de foca...
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« en évidence les sentiments de ce personnage féminin.

Le lecteur peut percevoir chez cette jeune femme le malaise qu'elle a ressenti lorsque son compagnon n'était pas à ses côtés.

Le champ lexical de la monotonie peut en témoigner : « inerte », « gris », « indifférent », « attente », « suspens »...

il montre bien la lassitude et le sentiment d'inutilité que le personnage ressentait lorsqu'elle était seule.

Dans cette partie de l'extrait, on retrouve des phrases négatives, telles que « elle-même n'était rien qu'attente, suspens ».

Cette négation dans les phrases montre encore une fois le côté abrogé de la vie lorsqu'elle n'est pas partagée avec un être aimé. Cette phrase apparaît aussi comme un dé-personnification.

La jeune femme est comparée à des éléments abstraits, et cela montre sa passivité dans la société si elle n'est pas accompagnée. A contrario, dans un second temps, le sentiment qui semble dominer dans la seconde partie, lorsque le personnage retrouve son bien aimé, est la joie et l'excitation.  La vie de couple semble être parfaite, et apparaît comme la peinture d'un idéal : on retrouve le champ lexical de l'art : « prenaient forme », « pétries », « rangées de Vierges », « dessiner » « dessin », « couleur », « uniformité ».

Ce champ lexical conforte l'idée d'aboutissement qu'est le couple, l'art étant vu comme perfection, capable de gommer tous les défauts pour ne montrer que le sublime.

Cette idée est aussi soutenue par le fait qu'elle semble faire de son compagnon un dieu.

On note cela grâce à l'anaphore du « il » qui revient plus d'une dizaine de fois dans le texte (lignes 1, 9, 21, 26,34, 41, 48).

Cette anaphore fait du personnage masculin le personnage central de l'extrait, soulignant son importance,  malgré le fait que tout nous est livré selon les pensées de 'elle'.

Cette hyperbole est d'autant plus renforcée par le fait que ce « il » est sujet de nombreuses phrases, montrant son importance capitale aux yeux de sa fiancée : « il l'avait rassurée », « il déblayait », « il la prenait par la main » etc.

Elle, en revanche, est complément d'objet des phrases auxquelles « il » est sujet.

Cela symbolise sa dépendance à lui, et le réconfort qu'il lui apporte.  Cet amour, au-delà d'être idéal, semble aussi être innocent.

Il nous est rapporté qu'ils sont en pleine « construction de leur nid ».

Les deux amants sont dépeints comme des oiseaux, joyeux, insouciants et innocents  ce qui accentue  encore l'idée d'idéal pour ce couple.

Leur relation est passionnelle et sécurisante. On retrouve en effet le lexique de la passion « détente », « sécurité », « passion », « ferveur », « liberté », « caresse », « réconfort », « harmonie ».

Dans cet extrait, on note aussi l'absence de tout lien logique, symbole probablement d'une pensée non structurée tant elle est exaltée par le sentiment d'amour profond.

Les phrases,. »

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