Devoir de Philosophie

Le portrait de Mlle de chartes

Publié le 14/04/2015

Extrait du document

Extrait 2 : Le portrait de Mademoiselle de Chartres Introduction : La princesse de Clèves est un roman publié anonymement en 1678 par Madame de La Fayette. Cette oeuvre est considérer comme le premier roman moderne de la littérature Française. Le passage que nous allons étudier se situe au début du roman, l'héroïne est présentée à la cour d'Henri II pour la première fois. Le lecteur la découvre également pour la première fois. Son portrait s'inspire du roman héroïque et de la préciosité mais relève du roman psychologique par l'importance accordée au portrait moral et surtout à l'analyse à laquelle se livre Mme de la Fayette pour expliquer les vertus dont est dotée sn héroïne. Problématique : Il sera intéressant de montrer en quoi le portrait de Melle de Chartres est antithétique de celui de la cour, lieu dominé par le mensonge, les apparences et les intrigues amoureuses ? En quoi ce portrait laisse présager d'un destin exceptionnel ? En quoi ce portrait préfigure-t-il la suite du roman ? I. Une incarnation de la perfectionLe portrait brossé par Mme de la Fayette présente Mlle de Chartres comme une incarnation de la perfection par sa beauté physique, sa noblesse de haut rang et sa vertu. A- Le portrait physique Le portrait est un genre littéraire très recherché au XVIIème siècle, il utilise le registre épidictique de l'éloge pour célébrer les qualités du personnage. Le texte commence par une tournure impersonnelle "Il parut alors une Beauté à la Cour" qui donne une tournure de conte de fée. L'arrivée de Mademoiselle de Chartres à la Cour est une "apparition" surnaturelle. (L.1) Mme de La Fayette ne révèle pas tout de suite le nom de l'héroïne du roman. Le lecteur la découvre à travers le regard intrigués et admiratifs des courtisans. Tout est mit en oeuvre pour retarder son apparition et susciter son intérêt. Mme de la Fayette se contente de reprendre  au début de la description le terme « beauté » pour la désigner : « Il parut alors une beauté », « une beauté parfaite » avec l'emploi d'une hyperbole  « parfaite » soulignant sa grande beauté. Cela donne l'impression de théâtraliser l'entrée en scène de la jeune femme et la triple occurrence du mot « beauté » traduit l'admiration qu'elle suscite chez les courtisans. C'est une idéalisation propre au roman héroïque. Ce n'est qu'à la troisième phrase de l'extrait (« Son père était mort jeune [...] madame de Chartres, sa femme ») que le lecteur comprend qu'il s'agit de Mlle de Chartres et que à la fin de l'extrait que son portrait devient plus détaillé. Ce portrait se fait à partir de la vision du « vidame », c'est donc une focalisation interne. Il se concentre sur les canons de la beauté classique : « blancheur de son teint » qui est un signe de noblesse et de pureté morale, « traits réguliers ...

« Cependant, même si son portrait physique reste très général, le narrateur insiste en revanche sur son identité sociale.

En effet, elle est de noble extraction à la cour et est de parenté avec de nobles personnes comme l'indique l'expression « elle était de la même maison que le vidame de Chartres ».

(L.3) A beauté et la naissance exceptionnelle vient s’ajouter la richesse exceptionnelle « une des plus grandes héritières de France » (L.4).

La tournure superlative renforce le caractère hors du commun de Melle de Chartres.

Le nom « héritière » souligne la richesse mais aussi sa jeunesse et sa nubilité.

Tout cela préfigure un mariage d'exception. C- Un portrait moral hors du commun Le narrateur s'attache davantage à construire le portrait moral du personnage, ce qui fait entrer l'œuvre dans la catégorie du roman psychologique.

En effet, pour aider le lecteur à saisir le personnage, Mme de la Fayette effectue une analepse : le passé de Mlle de Chartres nous permet de comprendre sa personnalité. Elle a été élevée par sa mère dans un milieu féminin étant donné que « son père était mort jeune » (L.5).

Sa mère l’a élevée seule.

Elle a passé son enfance éloignée de la vie de cour et des aventures galantes comme suggère l'expression « elle avait passé plusieurs année sans revenir à la cour » (L.7).

Mme de Chartres a entièrement dédié cette absence à l'éducation de sa fille, éducation non seulement consacrée à cultiver son esprit mais aussi sa vertu pour la préparer à la vie de cour comme nous le montrent les expressions « à cultiver son esprit et sa beauté » (L.8) et « elle songea aussi à lui donner de la vertu et à lui rendre aimable » (L.9). Tout cela permet d'expliquer l'admiration personnes de la cour devant Mlle de Chartres. Mme de Chartres éduque sa fille en accord avec les valeurs de « l’honnête femme » (L.16) afin de lui inculquer une perfection morale . Ainsi, Mme de la Fayette fait de son héroïne une incarnation de la perfection en lui dotant d'une beauté exceptionnelle propre aux héroïnes de roman héroïque, en soulignant son appartenance à la haute noblesse et en insistant sur sa vertu.

A la manière du roman héroïque, la haute naissance de Mlle de Chartres lui confère en termes de beauté et de vertu « la vertu donne de l’éclat et de l’élévation à une personne qui a de la beauté et de la naissance.

» (L.17-18). II.

Une éducation irréprochable A- Eloge de Mme de Chartres chargée de l'éducation de sa fille. Tout d'abord Mme de la Fayette fait un éloge de Mme de Chartres qui s'est chargée de l'éducation de sa fille et lui a transmis ses valeurs.

Elle est présentée comme une femme méritante car elle était seule à élever sa fille après le mort de son époux.

Elle abandonne toute vie mondaine pour se consacrer entièrement à l'éducation de sa fille. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles